216 ANS DU CHASSEUR : Enfin l’Image

SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini

  • 216 ANS DU CHASSEUR : Enfin l’Image
  • Une mise en scène naturelle où le gibier se croyant chasseur se fait prendre

 J’ai vécu depuis l’an UN de l’indépendance avec la mémoire de (2) siècles antérieurs, pour chasser l’image. Elle vient du Code noir transféré par ségrégation pour aboutir à ce meurtre où le crime se réclame du statut pour justifier sa démarche. Criminelle, dans le droit. Exterminatrice, dans l’histoire. Idiote, dans la pensée. Remplaçable, dans la gouvernance. Ignare, dans l’éthique. Il y a des adeptes. Un homme est mort : George Floyd. Hollywood tombe de fait, car elle draine depuis plus de… cette image suprématiste pour nourrir la mente de la croyance supérieure. Celle de l’infériorité associée. Stockholm, dira le psy !

Le Noir sait désormais, qui est celui qui lui a fourni par induction par oppression par éducation, l’image de la haine entre Noirs, vendue par les relations internationales. Sur la base de haine mutuelle, cette intolérance est dans les faits une commande. Sarkozy doit demander en retour à chacun d’adopter le Noir assassiné.

Haollywood les attendait ici-là, exactement là, quand Eugene P Lyle Jr, dans World Works Magazine disait depuis fin 1890 débuts 1900 : what shall Haiti’s future be ?

Question passive d’observateur : pourquoi judéo ne réclame pas justice aujourd’hui, garde le silence, ne se met pas en génuflexion par solidarité, tandis que pour son holocauste subi, tout le monde est solidaire. Ce n’est pas la bonne attitude nous dit l’écran. Le grand Écran. Le gigantisme.

Revisitons les geôles de l’histoire, le Fort-dimanche pour nous. La bitation coloniale à Saint-Domingue, là où le Code noir explique et explicite le châtiment corporel d’un être vivant, aux yeux de la communauté déplacée, instruite pour s’abstenir plus tard. Makandal sera dénommé le diable en personne afin de nous soumettre à un dieu à fusil, au nom du seigneur. L’étalon venu d’Afrique devenu créole est enterré jusqu’au cou, le crâne rasé garni de sirop, au soleil. L’œuvre des fourmis tropicales, j’en passe. Hollywood tout cousu pour se développer sur grand écran, ordonne au Noir, charge  assermentée, de châtier le Noir coupable de rébellion, de fuite, d’évasion, méthode, scénario exemplaire pour dissuader la communauté. Persuader même. Contrepartie, le Blanc suggère pardon indulgence aux yeux de la communauté, mais le Noir refuse.

Désordre neuronal total par suffocation elle-même par compression des poumons, à chaque tentative d’expirer quand la respiration n’est pas complète ni suffisante, le sol se compresse. Manque d’oxygène, le sang s’empoisonne. Première mort lente. La

même mort que George Floyd expirant sous les genoux du policier armé placé sur la nuque, aux yeux de la communauté. Aux yeux de la caméra, tout format. Aux yeux de la fratrie policière : École.

J’ai demandé en 2010 à Dr Elfrund Magloire et à une association de psychologues à Nyon, d’expliquer en simulant le phénomène post-traumatique pour la communauté témoin, sur la base du séisme du 12 janvier 2010 en Haïti. Mission avortée.

l’image qui tue depuis le Code noir

Deuxième mort, elle est cérébrale celle-ci. Le cerveau répondant à la demande du crâne, des poumons, du sang, envoie des commandes multiples aux mains. Dégager,  éloigner la source de douleurs, mais elle est multiple et sans arrêt, c’est la douleur de George Floyd sous les genoux du policier (blanc). Les mains répondent, n’arrivent pas à destination. Violent courant électrique au cerveau, le cœur succombe une seconde fois, l’alimentation électrique doit cesser.

Comprenons la réaction par claustrophobie, la peur de l’araignée qui se rapproche quand on ne peut bouger, la douleur fantôme du membre amputé.

Disjonction orageuse.

Le même public la communauté est témoin de la mort violente en direct quand la loi du criminel condamné réclame la compassion dans l’injection létale de la mort. Il n’y alors plus d’images de Denzel à Hollywood, George Floyd est mort une seconde foi.

Troisième mort par liquides neurobiologiques, c’est l’instinct de survie qui tue aussi. Strangulation, suffocation, choc électrique, empoisonnement sanguin, tout en même temps. Pour un humain. Aux yeux de la communauté. Aux yeux des autorités. Il y a commande. Au gré de la caméra, Paris réplique Mineapolis-25, le 28 mai suivant.

Le grand écran éclaire, s’élargit, Hollywood tombe par la 3e mort de George Floyd. Obama n’a jamais été président. Il n’a jamais existé. Bien pire que Trayvon Martin à Orlando, ou la marche sur Selma Alabama-64. L’Europe nous regarde, l’Asie de Pékin nous regarde, nous religieux chrétiens. Fusils au Viet Nan pour l’oncle Sam. À Bagdad Irak pour l’Amérique de George W Bush. En Afghanistan- Pakistan contre Bin Laden pour la Navy Seal. Ce n’est pas moi qui parle, j’écris.

C’est le récit de la mort de George Floyd. En direct, téléréalité. Amusement de Blanc me dit celui qui réclame ‘Black Lives Matter’. Le silence est lourd, l’arrogance aussi.

La troisième mort, violence enseignée à l’école par la mort de Jésus-Christ sur la croix, l’humain est de son armée, criminelle au pied de la croix. George Floyd le bon larron est mort avec Christ, l’autre larron est vivant avec le Code noir en main.

Hollywood retombe ainsi, se dissipe en fumée de son cinéma. La 3e mort de George Floyd est consumée, il ne reviendra pas. Il est aussi mort d’empoisonnement par ses liquides neurobiologiques répondant à la commande en ‘total disorder’, demandez-le au neurochirurgien il vous l’expliquera. Question d’instinct de conservation de la vie, George Floyd a subi avec les images de sa famille qu’il va laisser, on lui a tout pris l’espace d’une intervention policière raciste enseignée, il meurt quatre fois dans le même instant, de morts distinctes. C’est la fin, l’écran est blanc. J’étais au cinéma.

Cette considération cinématographique du grand écran va chercher ici la rubrique diplomatique où je dis que ‘Berne ne dément pas Temps Présent sur l’Opération Rubicon’, ce qui démontre, non pas un vice caché, mais le vice connu de l’art. L’art  hollywoodien que l’on nous vendit pour génie, du merveilleux tandis que le creuset ne sait fonctionner que, truquée. Le signe de la bête, dans un autre langage, arriva.

Hollywood ne peut feindre ignorer, elle a produit Charles Bronson dans l’homme à l’harmonica avec la célèbre musique funeste d’Ennio Morricone , Il était une fois dans l’ouest, les ravages dans le cœur de ce jeune (Charles Bronson) dont les talons de son frère pendu sur l’arcade quand lui Bronson a lui-même les mains liées et la bouche obstruée par l’harmonica qui siffle lui coupe le souffle sous le regard amusé de Franck (Henry Fonda) et de son clan de criminel lâche. Il voit déjà l’image de la mort de son frère (Claudio Mancini), impossible, lui donna la mort par manque d’oxygène, lui d’abord, son frère ensuite. Signé, Sergio Leone, Hollywood ne peut nier connaître le poids de l’horreur quand sous le regard angoissé de Jane Fonda (), croyant son héros tombé, mais avec l’espoir… près de Manuel Gutierrez dit le Cheyenne (Jason Robards) qui se coupe le visage en se rasant la barbe pour ne pas l’enlever finalement, dû à la douleur de sa plaie qui saigne et du son de la balle qui siffla une fois, une seule, pour voir tomber Frank qui à son tour souffla dans l’harmonica en tombant vers la mort. 

Je suis ici en atemporel puisque le crime n’a de date, je chassai donc l’image depuis son origine alocal pour se localiser dans le temps comme dans l’espace d’Hollywood. J’en souligne à dessein dans ‘when Holywood falls in summer’ là où dans ‘le Pékinois ou Hollywood n’a pas d’apocalypse en Chine’, Hollywood qui n’a plus de vie ne verra pas Pékin tomber, publié auparavant.

Elle est tombée Babylone la grande, telle son époque immédiate : Bastille, Saint-Domingue, Bloc de l’Est. Pinochet en Procès.

Hollywood vient d’assassiner en G Floyd, l’image truquée de Denzel Washington.

J’ai eu à proposer ‘La série des grands procès de l’histoire ou le mal-être d’un retard annoncé’, l’Amérique nous propose Biden à genoux, le Canada surenchérit par les accords de NORAD, avec Trudeau en génuflexion. Mais il y a l’image de Legault qui semble ressembler à la Meute, celle de l’abbé du deal désormais comme le vieux fauve fou. J’ai dès cet instant mon manifeste, mes droits d’auteur.

Merci d’y croire !


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. L No.22 New York, édition du 10 juin 2020 et se trouve en P.15 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/06/H-O-10-juin-2020-1.pdf