MICHEL MARTELLY PARVENU EN FIN DE COURSE ?
- Ses activités criminelles risquent de la rattraper
- Ses familles politiques et biologiques… Par Léo Joseph
La vie criminelle qu’a trop longtemps menée Joseph Michel Martelly, au pouvoir et en dehors du pouvoir, risque de s’effondrer, entraînant avec lui ses alliés, tant au sein de sa famille, que parmi ses partenaires politiques. Ses manœuvres lancées visant à le protéger contre une éventuelle poursuite judiciaire provenant du gouvernement fédéral américain. Il semble vouloir instrumentaliser la présence de Serge Conille aux commandes de la primature pour s’éloigner de lui les malheurs juridiques qui l’attendent.
En effet, tous les journaux à fort tirages à travers le monde, ainsi que les organes de presse en ligne ont titré comme s’ils étaient sous la direction d’un seul et même rédacteur en chef : L’ex-président d’Haïti Michel Martelly sanctionné par les États-Unis pour trafic de drogue.
Cette décision du gouvernement américain se résume dans un communiqué émis par le Département d’État, et présenté par l’organe de Vedant Patel, porte-parole adjoint principale, à la date du 20 août 2024.
En effet, le document dit : « Aujourd’hui, les États-Unis ont décidé de sanctionner le président haïtien Michel Martelly pour son rôle dans le commerce illicite de la drogue au niveau mondial. M. Martelly a abusé de son influence pour faciliter le trafic de drogue et a parrainé de nombreux gangs basés en Haïti. Le trafic de stupéfiants et la violence liée aux gangs ont contribué à l’instabilité politique et à l’insécurité en Haïti, ce qui a créé une situation intenable pour le peuple haïtien.
« Il est inacceptable que les élites politiques et économiques haïtiennes spolient l’avenir du pays. La décision prise aujourd’hui dé montre la détermination inébranlable des États-Unis à promouvoir la responsabilisation de toutes les personnes dont les activités contribuent à la violence des gangs et déstabilisent l’environnement politique en Haïti, quel que soit leur rang ou leur stature».
On rapporte, dans certains mi lieux diplomatiques, à Washington, que Michel Martelly, qui se trouvait en sa maison, à Boca Raton, Floride, au moment de la diffusion des sanctions prises contre lui, a été notifié, à l’instar de Laurent Lamothe, victime de sanctions canadiennes et américaines, qu’il devait quitté, dans l’immédiat, le territoire américain. Aussi dit-on dans ces mêmes milieux, que M. Martelly a quitté précipitamment les États-Unis, sans préciser sa destination.
Suivant la décision américaine, prise à l’encontre de Martelly, l’ex-président haïtien a été déclaré coupable de trafic de drogue et d’appui aux gangs armés, qu’il a pourvu en armes et munitions, en sus de les financer. L’accusation de trafic de drogue et de blanchiment d’argent sont les principales accusations portées contre lui.
Cela signifie que d’autres mesures seront prises, très prochainement, contre Michel Martelly, dont la fortune, acquise de manière illicite, est évaluée à des centaines de millions de dollars américains. Aussi a-t-il toutes les chances d’être poursuivi en justice, notamment pour ses biens mal acquis. Avec une fortune colossale, le gouvernement risque de l’attaquer en justice, lui et sa famille, y compris le fils de l’ex-couple présidentiel, Michel Martelly et Sophia Saint-Rémy.
À part le détournement des fonds destinés à la construction de stades fantômes, Olivier Martelly, marchant sur les brisés de son père, a fait ses armes dans le trafic de stupéfiants. Épinglé dans ce commerce illicite, grâce à sa coopération avec les autorités anti-drogues, fédérales et haïtiennes, il devait contribuer à l’arrestation de deux neveux de Mme Nicolas Maduro, première dame du Venezuela. Le jeune Martelly avait donné rendez-vous aux deux Vénézuéliens, dans le cadre d’une livraison.
Selon toute vraisemblance, la famille Martelly devrait être ciblée, en vue de leur poursuite en Justice pour trafic de stupéfiants, ainsi que pour les gains réalisés dans ces trafics illicites. Donc des poursuites pour trafic de drogues, blanchiment d’argent et évasions fiscale seront prochainement à l’ordre du jour.
- L.J.
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur VOL. LIIII, No. 21 New York et se retrouve en P1, 12 du h-o 21 aout 2024