le Morcellement de la Global Governance à Damas

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

  • le morcellement de la global governance à Damas
  • Entre (). Insertion en 2012, Deux Haïtiens double nationaux se rendent dans un grand hôtel de Stamford, Connecticut, pour assister à une conférence. Ils sont Américain et Canadien. L’événement déplacé ailleurs, sans indication, ils tentent de s’informer, se dirigent vers quatre employés de l’hôtel près d’un ascenseur. L’un dit à l’autre : «tiens, quatre Haïtiens». Une fois à leur niveau, avant même de pouvoir s’exprimer, en anglais, l’un des employés lâche tout bonnement : «Ces deux hommes sont Haïtiens». «Nous sommes plus de deux millions vivant cet te situation, défendant le pays à l’étranger». Question : est-il possible que nous reconnaissions ceux qui sont en face de nous dans cette Global Governance, comme cela se fait en diplomatie internationale, avec des ressources qualifiées et pourquoi ? Quand les presses universitaires de Nations Unies ont publié l’ouvrage d’Andrew F. Cooper, en 2004 – Test of Global Governance, le député libéral Pierre S. Petigrew était le ministre des Affaires étrangères du Canada à l’époque. Un curieux constat nous avait renversés lors d’une entrevue à son bureau de circonscription. Il n’était pas au courant de la démarche ni de la publication de l’ouvrage. Le chercheur avait-il pris de court la diplomatie canadienne. Plus loin, je demandais : «La Global Governance aurait ses tolérés aussi». Fin de (). 

En 2012, j’ai ainsi traité. «Test of Global Governance, la Diplomatie canadienne et les conférences mondiales des Nations Unies : échec ou interventionnisme en 2014». Dans le paragraphe suivant, même article, je soulevais l’Affaire Breivik en norvège, la remontée de le Pen en France et le silence des… . Je m’interrogeais ainsi : «Pourquoi cette campagne médiatique qui tente d’atténuer sournoisement l’effet Breivik en Norvège, quand Le Pen grimpe en France» ? Et, pour terminer «Nous sommes donc dans l’attente de voir qui le président Ob». 

Je me suis alors assis pour une série sur la Syrie, où je soulevais la notion de la nécessité de frapper Damas. «FRAPPER DAMAS DEVIENT INCONTOURNABLE. Israël rendrait service à l’humanité en protégeant des populations civiles syriennes atteintes». Dans une considération plus loin, je disais : «Quelle différence entre Bush et Ahmadinejad quand on reçoit une pluie de souliers dans le Golfe Persique, l’un à l’étranger, en Irak, l’autre au domestique, en Iran ? L’explication vaut bien un signe des temps qui dévoile le visage de la cupidité. Mais le monde le serait encore plus, d’ignorer Bachar al Assad qui massacre sa population. Ce n’est plus de la diplomatie c’est de la complicité tacite. Israël devrait assumer ses responsabilités en pénétrant plus loin que le Golan, amorcer un couloir humanitaire pour protéger les populations civiles syriennes.… Le leadership régional c’est maintenant ou jamais». Parce que «L’Iran ne peut se permettre de réplique. L’opération est sans risque si Israël promet de se retirer inconditionnellement, une fois la force internationale établie pour la protection coordonnée des civils. Ce serait un avertissement conséquent qui démontrerait à Téhéran que le temps est aux négociations sérieuses».

C’eut été un regain d’autorité pour discuter avec effet raisonnable. Mieux que de provoquer l’Iran sur son territoire souverain. Quelle diplomatie au monde pourrait reprocher à Israël d’avoir voulu protéger des populations civiles, quand il y a massacre. La même logique russe en Ossétie du Sud.

Je reconnaissais dans cet article certains obstacles, mais c’était le temps d’agir : «Oui le Conseil de sécurité a les mains liées par les art. 42, 43 de la Charte des Nations Unies. Mais aussi, oui Israël est obligé par le principe de la solidarité. C’est une porte ouverte par l’art. 106 de la même charte».

C’était le temps de partir, je le soulignais bien avant le désastre amplifié, avec un devoir pour Haïti. «Syrie Bachar el Assad doit partir, la communauté d’origine syrienne en Haïti est concernée. La situation est devenue intolérable par le nombre croissant de morts, par les pertes économiques et financières énormes, par l’impossibilité de réconcilier les extrêmes avec le gouvernement de Bachar el Assad». Damas ne peut se résumer à un seul homme devenu égoïste et dangereux pour son propre peuple. Ce n’est pas le veto de la Chine communiste ni celui de la Russie d’un communisme défunt qui doivent dicter les règles d’or. 

J’évoquais alors ceci : «si le président Martelly veut s’interpréter à la hauteur des grands de 1804, il doit avoir le courage de s’exprimer en faveur des peuples en quête de liberté. Farrakhan l’a sûrement déjà dit à Assad». Ce n’était donc pas une préférence de celui-ci contre celui-là, il y avait des devoirs à accomplir dans le concert des Nations.

Plus loin dans l’article «C’est aussi pourquoi nous soutenons l’idée de rétablir d’urgence le haut état major de l’institution militaire. Car, si un jour les Nations Unies nous demandent, par la force des choses, des soldats exercés pour des missions de paix, nous allons devoir y répondre dans les règles de la charte. Un canevas qui reconnaît déjà le profil syrien. Damas n’est pas le Tibet ni l’Ossétie». C’était de la Global Governance plus que pratique mais utilitaire. Cela aurait pu garantir l’avenir que se joue tellement différemment aujourd’hui. Force était donc de constater la lâcheté d’Israël, dans un autre article. L’inconséquence du Canada aussi : «Israël si lâche au point de ne vouloir protéger l’humanité du peuple syrien voisin». Le Canada aurait malheureusement appris comment décevoir.

Évoquons une fois de plus. «Ce qui suit n’est de moi mais de Trudeau, d’après RCI. Je cite : «… . Et je sais que nous pouvons faire plus pour les réfugiés, en accueillant une partie de ces milliers de personnes déplacées au Canada afin qu’elles profitent d’une vie meilleure». Trudeau propose-t-il de transformer le Canada en passoir ? Pourquoi Israël n’accueille-t-il pas ces réfugiés ? S’ils sont potentiellement dangereux pour Israël, ils le sont pour le Canada aussi. Le Canada ne peut se permettre d’importer un conflit terroriste. Ce sensationnalisme de Trudeau est une mesquinerie politique inutile, inconscient de l’érosion Harper». Et oui, Israël a toujours soutenu pouvoir rentrer en guerre avec le monde arabe, défiant de pouvoir résoudre tout seul l’équation de la violence régionale qui la menace. C’est en fait un droit légitime indéniable et indiscutable. Nous sommes encore d’avis que la menace d’extinction est une preuve suffisante pour se défendre, sans attendre que l’ennemi passe de la parole aux actes.…. Je disais encore ceci : «qui sait d’où pourrait venir un» ?. 

Je réitère : «Une enquête sommaire risquerait de démontrer la main russe underground dans le tourment syrien. Dans le sens d’une exportation de conflit politique domestique camouflée doublé de rhétorique hégémonique sur le territoire syrien. Bien qu’en ce sens les États-Unis ne soient moins coupables. Cependant, à l’image de la Tchétchénie, de l’Ossétie du Sud ou de la Géorgie, Israël a tout simplement le droit d’assurer ses flancs. Je ne suis pro-israélien, pas du tout, mais c’est logique, car la Charte des Nations Unies reconnaît la guerre, l’agression armée, l’occupation territoriale. Mais, parle aussi de devoir de protection de populations civiles en danger et de prisonniers de guerre. Israël ne peut en ce sens avoir de scrupules que, par exemple, en Egypte, le général al-Sisi, n’en a même pas pour ses frères égyptiens. Loin de la question islamophobe, il faut comprendre ». Nous sommes tous dans le pétrin aujourd’hui et ce n’est pas le Canada qui offrira une solution pacifique, alors qu’Haïti se retrouve une fois de plus sous influence pour une autre année.

Comment comprendre ? Je disais à cet effet : «Nous ne sommes dupes ni ne ferons dans l’angélisme. Les États Unies devraient, à ce stade-ci, jouer le rôle d’arbitre, mais ne s’impliquer que si la Russie montrait les pattes directement sur le terrain. La Chine aussi. La logique de la paix passerait par là, sinon, ce sont les populations civiles syriennes qui continueront à payer une fois de plus. La rhétorique n’est pas meurtrière ni assassine, au contraire». Quand en 2012 je disais qu’un pays comme Haïti devrait pouvoir offrir l’asile politique à Bachar, c’était dans le but d’éviter d’en arriver là. Le président Martelly ne l’avait compris. Nous y sommes malheureusement aujourd’hui et les sensibilités sont victimes de la criminalité de mains cachées, motivées par des intérêts spécifiques, basés sur le mensonge international. Oh l’Iraq ! ».

Allons un peu plus loin, je disais : «La question se pose malheureusement ainsi aussi : l’opposition armée en Syrie est-elle devenue aussi souillée que le pouvoir à Damas ? C’est en ce sens que je vois personnellement, comme dit entre parenthèse, Trudeau agit comme un pantin, irresponsable, quand nous savons qu’importer sous le coup de l’émotion du sensationnalisme politique, des réfugiés syriens au Canada, c’est importer aussi le conflit, mais des cellules dormantes de terroristes. Cela s’est déjà produit vers 1997, à Mont réal, avec des cellules algériennes qui menaçaient le défunt artiste-peintre Daniel Jonathan Montoro, qui exposait ses œuvres en collectif, avec la peinture haïtienne, au Centre CIBC, sur le Boulevard René Lévesque.… Ce parce qu’il ne voulait contribuer à financer des terroristes. Notons, à la même époque, qu’une autre cellule avait infiltré un centre culturel communautaire haïtien (CUMAJ), à Montréal-Nord, pour utiliser son système informatique dans le but de véhiculer des messages et des communications dangereuses. Alors que la police locale s’était avouée incompétente, après inspection des lieux». 

Je soulignais en fin d’article, le fait de la presse locale en Haïti. «La presse locale ne semble d’aucun secours, pourquoi ? Il serait temps pour les membres de la presse locale de contribuer à l’enrichissement du débat nécessaire pour nous sortir du trou et pour marquer une autre ère tellement nécessaire. Ce n’est pas l’auto flagellation qui nous mènera vers d’autres rives quand nos émigrés ont besoin d’un gouvernement stable pour nourrir une diplomatie les défendant dans les sociétés d’accueil». «Nous persistons à croire alors en la formation d’une presse étrangère haïtienne internationale, tant pour le besoin d’expertise que pour une économie dans la consommation à outrance de formules calculées par d’autres politiques étrangères de pays tiers. Les besoins de la presse locale doivent être révisés».

Il se trouve, sans quitter le sujet de la Syrie, que le Conseil de sécurité statuait encore sur le cas d’Haïti en fin de semaine dernière. Quelle impression quand nous sommes encore embourbés dans un débat de crétins autour d’un simple exercice électoral ?

Orientons-nous vers un autre article pour mieux comprendre : Martelly au Congo : fausse coopération renforcée pour un double Windsor mal épinglé. «Pensons, quel est le sens réel de la victoire du troisième débat Obama/Romney qui a lieu en Floride ? La réponse peut paraître hasardeuse, mais le jeu concernait tellement le Canada de Harper alors qu’il se trouve outre frontière. Outre frontière par rapport aux Américains, mais aussi parce que la pensée rétrograde de ce politicien se loge en dehors du Canada d’aujourd’hui. Sa pensée s’assimile à une vieille Europe monarchiste du siècle 1750. Il nous serait donc facile de l’interpréter lundi soir comme un homme qui s’attendait à ce que le ‘’Noir’’ s’écrase par devant le ‘’Blanc’’. Ce n’est pas ma for me de lecture préférée, mais regardez autour de cet homme et vous comprendrez mieux. C’est tout de même curieux parce que Stephen Harper n’a réussi à faire du Canada, avec toutes ces ressources disponibles, un grand pays à l’échelle des États Unis, de la Grande Bretagne». Une diplomatie à la Clifford Brandt.

Concluons. «Pourquoi, encore pourquoi attirer l’attention sur ce qui paraît banal ? C’est un élargissement bancal. J’écrivais, à l’occasion du dernier Sommet des Amériques, que le président Martelly cherchait tant cette poignée de main présidentielle chez Obama comme tableau de chasse». Il l’a finalement eu par la suite, mais à quel prix, quand cela aurait pu se faire par une visite réciproque. Rien de cela. Quel est donc le poids dans la Global Governance chez nous ?

L’indice : «Pourquoi, une fois de plus, aller plus loin ? Nous avions pris note de la récente déclaration du diplomate français en poste en Haïti, sur la nécessité de respecter le mandat du président élu en Haïti.…. Nous comprenons mal ce geste inapproprié d’un coopérant, d’un diplomate étranger dans les affaires internes du pays hôte». Autre indice, autre article sur le poids de Hollande : «François Hollande ou la bataille perdue de la gauche. «Le quotidien TDG (Tribune de Genève) écrit ceci dans la section Marchés Financiers du 11/04/13, dans une chronique publiée dans le quotidien français Le Mon de, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf explique la stratégie de l’argent propre qu’applique la Suisse». EWS : « seul l’argent propre a sa place en Suisse ». Intéressant paradoxe qui s’apparente à celui de Russell. Elle oublie de dire : si la Suisse était propre. C’est comme si le président français parle de république exemplaire quand tout le monde trempe dans la même sauce, pour raconter sa salade».

nous savons tous, aujourd’hui, ce que vaut le poids du trop tard. La Russie oblige à l’administration Obama, d’une part, d’afficher sa faiblesse au grand jour, en matière d’incapacité à tenir une guerre à elle seule. D’autre part, à s’étaler sur plusieurs fronts au risque de s’embraser avec ses propres alliés, soit en erreur, comme avec des soldats canadiens, soit en intérêts, comme avec cette France en panne d’économie et de finances, obligée à vendre et à se désavouer, avec une présidence au hasard. Quelle Global Governance ? Constatez son morcellement à Damas, tirez vos propres conclusions.


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 17 septembre 2014, VOL XXXXIV No.38, New York et se trouve en P.8 à :