SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini
- LE PROCÈS PETRO-CARIBE – Un scénario signé Jean Sénat Fleury – Épilogue
Nous y voilà là où il faut épiloguer. Après avoir provoqué sans intention ni connivence, la notion du Procès PetroCaribe, écrivez-le comme vous voulez «dans une petite patrie intime» de celui qui soutient avoir écrit le procès, c’est l’oralité qui règne. En 2018, je publie ma note pour réclamer de Jean Henry Céant…un enquêteur spécial. Allez donc rêver que je sais qu’il y aurait suite, attention accordée au point d’en produire le livre fictif si j’en crois bien la suite. J’ai parlé, et cela se notait sans mon su, me dit-il. Le temps fila. Ladite convention internationale de la diaspora haïtienne va me ramener des émotions très fortes nécessaires pour y souscrire à ce leitmotiv. Le Procès Petrocaribe est né pour alimenter la chronique utilitaire et agréable à mon sens, c’est-à-dire sur la route du cinéma. Long. J’ai lu en épisodes au point de réviser. Rappelant l’analyse pour remonter de la révision jusqu’à l’épisode-1/4, c’était de la passion, mais bien plus que ce que l’on peut croire malgré tout. Le ‘travail de l’immortel’ s’arrête ici puisqu’il y a de l’art sur la route, comme de la scène. Il y a de belles femmes que je ne trouve pas sur le parcours de ce procès, et cela me manque, il me faut retourner consulter la caméra. Oui, d’autres histoires à dire vrai, sans menaces ni délires. Voici la fin de ce qui m’est livré pour le trial.
Les chiffres sont révisés par le ministère public comme par le conseil de la défense en plaidoirie.
[Dans le cadre du projet « Réhabilitation du Gymnasium Vincent » à la rue Romain, l’enquête n’a retracé qu’une avance de démarrage de 163 457, 43$ US représentant 35% du montant initial du contrat. Alors que l’article 83 de l’arrêté d’application du 26 octobre 2009 fixe l’avance de démarrage à 25%. Dans le cadre de la « Réhabilitation de 7 km de route à Lafiteau » (route minoterie, 4 voies), l’enquête a constaté que la totalité de l’acompte provisionnel de 2% exigée conformément aux dispositions règlementaires pour un montant totalisant 197, 563,28 $ US n’a pas été préservé directement sur le montant des décomptes présentés par la Firme H.L. Construction S.A »]. C’est ce que propose l’auteur lui-même dans ses échanges passionnés!
L’analyse dans son contour nous révèle que dans la pratique de la Justice en Républik, il y a une guerre ouverte entre la nouvelle école de la magistrature importée (France, Canada), le tempo du barreau et les études de droit. Juge JJS avait par ressemblance avec tout autre exo, fait de la politique dans la justice. Adepte des SP (sc. po), depuis Montréal, dit-on, l’instruction n’a jamais abouti là où le chauvinisme s’y est inscrit. La pratique du droit est une guerre de tranchées pour garder le caniveau en Républik, par exemple entre Gonaïves et Port-au-Prince. Mais revenons à 2026, tel que le propose l’auteur qui s’apprête à conclure l’extrait que j’ai reçu. Avec les conditions verbales emportées. Autre mise à jour.
[Le ministère public observe une autre pause. Il continue:
« Honorable président, à la lumière des irrégularités relevées lors de l’enquête, il est permis d’affirmer que le programme EDE PÈP a été un vaste gaspillage de fonds publics. L’enquête au cabinet d’instruction a décelé des indices concordants de malversations financières d’une partie des fonds censés être alloués aux bénéficiaires du volet transfert d’argent et notamment les projets Ti Manman Cheri, Kore Etidyan, Bon Dijans/ Bon de solidarité et Kore Moun Andikape ».].
Vous avez sûrement remarqué que l’auteur distribue le courant électrique sur tout le terroir du pays puisqu’il y a le grand (géant) écran dans tout coin de rue. Le commerce, les importations vont donc bon train, à moins de la fabrication locale d’éléments électroniques, ou l’importation chinoise puisque c’est le seul axe de développement accéléré qui s’affiche pour 2026 jusqu’à 2035, à travers le monde. En outre, la technologie, les services, la consommation, une nouvelle culture, tous s’intègrent dans l’histoire écrite. C’est obligé sinon, pas de courant, pas d’images. Ni de témoin. Il y a lieu de lire que dans la pensée de l’auteur la dissertation vit de la révolution. Laquelle révolution touche aussi des secteurs : épargne, corruption hormis la Justice, il dit :
[« Honorable président, tout ce gaspillage a été orchestré au nom de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Des populations les plus vulnérables selon les inculpés étaient censées être les bénéficiaires des programmes. Mais quelle est la réalité dans le pays pendant que des millions sont détournés… ».]. Une conscience s’est dégagée !
Temps d’épilogue, toute apocalypse à son a posteriori, tel le déluge avait son ante diluvienne, il y a jusqu’ici l’histoire d’après Noé que le cinéma propose sous l’effet du ‘changement climatique’. Il faut aussi agrémenter les arts de la scène, car il y en a plus d’un. Cette tournée Petrocaribe est-elle si fictive, le grand public a vu le film se dérouler sous ses yeux, soit mécréant, soit complice. C’est un autre fait, je suis sur la route du cinéma, non pas conjoncturel, mais pour les besoins de la cause. Quelle cause, c’est mon ego. Depuis la notion des 12H71 en 2012, je souffle sur le chaud et le froid. J’ai publié ‘Le Procès Salvador’, la ’Malédiction des Pères et des Pairs’, les ‘Enfants du Pouvoir’, les ‘Rivales’, les ‘Souliers du Président’, le ‘Frère du Président’…, et j’en passe. La mouture est connue : critique fictive de scénario imaginaire. Ce sont les lecteurs qui m’ont amené vers des lieux non calculés. J’ai réservé la chaise vide du cinéma, à l’UNESCO pour Haïti. Sur la ‘graine d’affiche’ pour citer Christine Barbedet, en 2014, je me suis vu offrir par une actrice de Bollywood de passage au marché du film du FFM, l’étonnant million, croyant que c’était un film tandis que je profilais Haollywood 2104 pour un symposium un manifeste. Rêve !
En parlant d’épilogue, donc d’apocalypse, le temps de grâce m’est arrivé sous une autre forme. Cette année. Je me suis tout simplement dit que tant sont partis, moi, je suis resté. Tout élu. Le hasard allait pourtant me révéler la face cachée de la lune. Tout ce qui brille n’est pas or, dit-on. J’ai failli tomber dans le piège, heureux que je fisse dans la ‘fantaisie’. Non pas fantaisiste, tel que je l’ai souligné en 2010 pour Guy Mettan, à Genève. Dans le ‘Procès PetroCaribe’ que voici, il faut le dire, j’ai pressenti des vagues hautes de la marée montante, cela m’étonne toutefois. Si l’histoire de Petro Caribe mérite d’être lue, le procès mérite aussi d’être tenu. Le drame. Alors, par quel juge ? Peu importe votre rang, révisez votre ouvrage avant de l’envoyer.
Je redoute cependant la réaction du lectorat à mon endroit, mais je dois dévoiler les dessous du procès fictif, imaginaire décrit de l’auteur même, croyant passer par moi pour atteindre la voie des astres et des étoiles qui mènent à la chance. J’ai lu des réactions de critiques à mon égard. Ce qui me réconforte d’ailleurs puisque je suis sur la route du cinéma. Je ne peux donc citer ici ceux qui, par une autre voix/voie, ont pourtant si bien lu en SLRDC, mais qui ont cru au réel. Je ne veux citer de nom pour accuser même avec des preuves tangibles. Les menaces partent à : me «détruire», à me «descendre», jusqu’à ne pas me «rehausser» ! C’est vil; essayez donc.
Ce ne sont pas les accusés et leur banc de défense qui m’ont menacé ni la rue, qui d’autre que ?
- Merci d’y croire !
cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. LIII, No.40 Édition régulière New York du 15 novembre 2023, et se trouve en P… à : h-o 15 nov 2023