MICHEL MARTELLY SOUS SANCTIONS DES ÉTATS-UNIS par Léo Joseph
- Des voix haïtiennes s’élèvent exigeant qu’il aille en prison
- Des témoins à charge sortent de leur silence Aux États-Unis, après un trop long silence
Aux États-Unis, après un trop long silence, par rapport à Michel Martelly, un trafiquant de drogue double d’un toxicomane, la Justice américaine s’est prononcée contre lui. Par l’organe du Département du Trésor, le couperet lui tombe dessus. Il est déclaré censuré pour trafic de drogue, blanchiment des avoirs, bâtisseurs de gangs armés et pourvoyeur d’armes, financement et appui à ces derniers.
Si M. Martelly, tremblant dans son pantalon, attend que d’autres châtiments le rattrapent, il essuie déjà des peines portant sur l’interdiction de contracter des affaires dans ce pays, de traiter avec les institutions financières de toutes catégories, y compris le dépôt de comptes dans celles-ci. En vertu des sanctions prises à son encontre tout citoyen américain trouvé en flagrant délit de contracter des affaires quelconques avec lui fera l’objet, lui aussi, de lourdes sanctions.
À entendre la colère de nombreux haïtiens se déchaîner contre lui, il faut conclure que quasiment tout l’univers haïtien, à l’exception de sa femme et de ses enfants, l’attendaient au tournant, à un titre ou un autre. À cet égard, il a affaire à forte partie.
En tout cas, bien que ce soit personnellement en droit de lui jeter la pierre, je laisse aux autres le soin de lui régler ses comptes. Je pense trop de foudres vont s’abattre sur lui pour que j’ajoute ma voix à ceux qui prononcent l’anathème contre lui. Je n’ai aucun doute qu’il en aura pour son compte et que trop de gens s’alignent pour porter témoignage contre lui.
Pour ma part, je souhaite ardemment que la Justice, n’importe laquelle, lui mette la main au collet pour les abus qu’il a faits contre le Fonds PetroCaribe.
Oui, au pouvoir, avec Laurent Lamothe, il puisé a détourné des fonds provenant du brut livré à bon compte à Haïti, par le Venezuela, pour financer les procès qu’ils (Laurent Lamothe, Olivier Martelly et quelques autres affidés) qu’ils ont intentés contre moi et Haïti-Observateur. Dans leur jugeote, des procès en série lancés contre le journal et moi allaient se traduire en faillite pour l’équipe d’H-O et la « paix éternelle » pour ces corrompus et corrupteurs doublés de dilapidateurs de fonds publics et d’escrocs au détriment de l’État, qui avaient perdu leur sommeil, en raison des accusations permanentes dont ils étaient victime de la part d’H-O.
Manifestation à Miami pour exiger l’arrestation de Martelly
Bien que les sanctions prises par le gouvernement contre Michel Joseph Martelly, dont le nom d’artiste est Sweet Micky, soient accueilli favorablement, la grande majorité pensent qu’un trafiquant endurci comme cet homme, propulsé à la présidence d’Haïti par le gouvernement américain luimême, par l’entremise de l’ex-secrétaire d’État américain Hillary Clinton, ne doit pas continuer à courir, tandis que d’autres Haïtiens ayant commis les mêmes actes ou moins graves ont été condamnés à la prison, aux États-Unis.
C’est l’organisation appelée «Veye Yo », créée par le défunt père Gérard Jean-Juste, qui a organisé un sit-in, dimanche, au pied de la statue de Toussaint Louverture trônant au coin de la 62e rue et North Miami Avenue, à Little Miami (Miami) dont l’objectif consiste à porter les autorités américaines à procéder à l’arrestation de M. Martelly, pour qu’il soit jugé pour les crimes qu’il a commis.
Ce mouvement, lancé par Jean Ténor, un activiste politique haïtien, a évoqué le cas de deux ex-présidents, Juan Orlando Hernandez qui a été condamné, au mois de juin, à 45 ans de réclusion. Et celui de Manuel Antonio Noriega. Condamné à 40 ans d’emprisonnement, il fut extradé en France après avoir purgé 20 ans en prison, aux États-Unis. À l’âge de 77 ans, rappelle Ténor, Manuel Noriega fut extradé à son pays, le Panama où il fut encore condamné à sept ans.
Ces informations relatives au sit-in du dimanche, à Miami, ont été diffusées par le journal en ligne HRI News, édition du 28 août.
Les témoins à charge contre Martelly sont prêts à témoigner
Si les Américains imposent des sanctions sur Michel Martelly l’accusant, entre autres, de trafic de drogue et de blanchiment d’argent, c’est dire qu’ils sont en possession des preuves. Des agents de la Drug Enforcement Administration (DEA) n’ignorent pas que Sweet Micky était un baron de la drogue. Cela pour dire que les témoins sont disponibles au niveau des agents américains responsables de l’application de la loi.
Par ailleurs, Mario Andrésaol, membre des FAdH démobilisées, qui a continué sa carrière à la PNH, avant de devenir le directeur général de l’institution, représente un « trésor d’informations » relatives à la carrière de trafiquant de drogue de M. Martelly.
Selon des confidences faites à l’auteur, par M. Andrésol, Michel Martelly était un distributeur de cocaïne pour le compte du cartel. M. Andrésol a précisé qu’il avait son propre marina et différentes pistes d’atterrissage pour réceptionner la cargaison en provenance de Colombie.
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur VOL. LIIII, No. 22 New York P1, 12 du h-o 28 aout 2024