HAITI 2016 OU UNE AVALANCHE DIPLOMATIQUE PRÉVISIBLE Part II

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini 

  • HAITI 2016 OU UNE AVALANCHE DIPLOMATIQUE PRÉVISIBLE Part II

Entre (), Le Canada aurait piégé Haïti ! Ménageant une coopération technique avec la DGI, rumeur ou réalité, une responsable de projet d’origine haïtienne aurait opéré. Haute fonctionnaire de Revenu Canada, spécialisée dans les dossiers de saisies, elle aurait collecté à la DGI. Une source concernée aurait dénoncé ce stratagème. Car, la fonctionnaire fouillerait sur les fortunes des doubles nationaux et immigrants reçus, en réalité. Si Ottawa ne partage les informations canadiennes sur les dépôts haïtiens au Canada, par exemple fortunes/adresses d’anciens ministres de Duvalier poursuivis pour crime, l’équation DGI serait partagée avec ceux de la frontière Sud. Coopération. Mais, revenons à la suite de l’essentiel de la note adressée en 2011 à MMM. Fermons les (). 

La note se poursuit. Au contraire, fidèle à vos valeurs (rester dans la dignité), Martelly sera nommé à la tête de la présidence du compas tel qu’il l’avait toujours demandé, pour faire promotion de ce pan culturel de la République d’Haïti, connu à travers le monde. Vous savez que vous n’êtes pas chanteur comme lui et Wyclef Jean, mais Mirlande Manigat président, c’est assurer la continuité de Wyclef Jean ambassadeur culturel, par Martelly à la présidence du Compas, une institution qui restera pour le pays, même après votre mandat. Il faut marteler rapidement Mirlande Manigat présidente et sortir de cette madame Manigat car l’effet n’est pas rentable dans l’arithmétique électorale. Il faut gagner des votes.

Commentaires….  N’est-ce pas Mr. Renois, qu’on entend plus parler de Wyclef Jean ambassadeur itinérant de la culture haïtienne ! Celui alors qui se veut de représenter aujourd’hui une valeur en douane pour un mandat présidentiel devra tirer son épingle du jeu dès le départ. Car, le vote s’annonce tellement morcelé pour ces élections à venir. Ce qui débouchera de manière incontournable sur des républiques départementales et locales, loin de l’idéal de 1804. C’est en effet 9 décembre 2004 qui se réitère : « Haïti fini le temps de grâce. Si nous avons depuis toujours, réclamé une gestion saine et démocratique de la politique en Haïti, il est un fait certain, ce gouvernement tout comme n’importe quel autre, n’y arrivera pas sans la contribution de tous les secteurs névralgiques du pays ». Les républiques 2016 n’y arriveront à posteriori.

Comprenons alors qu’un gouvernement portaupricien en désespoir de cause, s’activera tant comme un Dessalines à Vertières pour trouver les fonds nécessaires pour ce faire, qu’il n’arrivera tout seul. Réitérons 2004, sans faire appel à la Communauté Haïtienne Internationale. Ce qui devrait servir de facto à régulariser les services dus à cette colonie interpellée. La liste PLO permet de conclure à un sérieux problème de leadership, de respect, au sein de l’échec Martelly. Nous ne posons plus les questions de l’époque mais une balise. Novembre 1804 autrement. 

Note à… Il faut replacer ouvertement 1804 et le peuple lira clairement. Nous ne sommes plus à l’époque où les femmes perdaient leur nationalité pour avoir épousé un étranger, nous vivons à une époque où, une femme peut obtenir un doctorat, vous en êtes la preuve vivante. Vous serez la preuve vivante, non plus tard, mais maintenant, que les femmes, la majorité de la population peut aussi. Cela lui enlèvera l’exclusivité du discours dynamique, le forçant à la défensive car il ne peut être une femme, et, s’il se déplace sur ce terrain il perdra son essence et son message car toute réplique sera un renforcement de votre message. 

Commentaires…. Renois-Desras doivent comprendre ce besoin de cohésion inéluctable. C’est encore à notre avis le meilleur moyen de faire savoir à l’intrus que les dés ont changé. Je savais pertinemment que Martelly ne pourrait livrer quand il interpellera le jour de son installation « bwen jen n yo ». Si Préval était perçu comme traître, sénile, Martelly s’était déjà avoué drogué lors d’une entrevue télé à Miami. Voici donc l’esprit du 15 juin 2011 : « Haïti Nouvelle le Temps d’Entamer le Processus de Réconciliation Nationale. Une certaine vision républicaine veut qu’il existe autant de république que d’Haïtiens de naissance et, cela est une loi non écrite. Si cela est, il ne serait donc point étonnant de constater des initiatives insolites de protection hasardeuse que prennent les fondateurs de toutes ces républiques, admettons-le, légitimes ». C’est la forme actuelle d’une affirmation malgré l’arrogance PLO en mal d’apprentissage contre une expertise absente. Rappelez-vous de nos critiques 2011…, Lamothe s’accaparant de tous les pôles d’expertise nationale. L’expression est donc différente. « C’est un réflexe digne de 1804. Chaque patriote voudrait intégrer les autres républicains dans sa république. Tandis qu’il faudrait tout simplement réconcilier nos républiques tellement dessaliniennes » avant l’exécution du calendrier électoral. « Il nous faut entamer le processus de réconciliation nationale. Ce n’est ni facile, ni impossible. Hypothèse vérifiable, nous le verrons après. C’est en ce sens que nous devons poser les balises dès maintenant. Partons de l’hypothèse suivante : le pire a pu être évité, le meilleur est donc possible. L’impensable, temps d’élections présidentielles : Duvalier, Aristide, terroir et temporalité associés, malgré l’ingérence étrangère constatée.

Cela était une nécessité onusienne de la diplomatie car l’hypothèse de cet ouvrage avait la vertu d’éprouver La République. J’y ai personnellement cru quand d’autres craignaient. La probabilité devenait donc très élevée en effet en 2011, les républiques pouvaient se réconcilier à la charge de tout un chacun. C’était comment outiller. Le texte disait. Si les Nations Unies ne sont pour accorder à Haïti, la construction d’une base école internationale permanente, de formation militaire au standard onusien, nous sommes encore persuadés que l’exercice serait rentable pour tous. Car nous avons le statut d’un membre fondateur des UN. L’État a donc besoin d’élaborer de meilleures propositions que la formule brute d’une présidence limité bipède. J’aurais tendance à apprécier de gré l’idée d’une expertise nationale ClR s’imposant à priori, à la formule médiatique internationale. Plus valorisant, du même avis, qu’une présidence tributaire de.

Le matin 2016 c’est aujourd’hui et le soir 2021, la même journée. Je crois le secteur privé haïtien nullement plus expérimenté qu’avant. Les besoins de conseils ne peuvent plus restés inféodés quand la gestion des Fonds nationaux ne peut être disproportionnelle ni éparpillée ou féodalisée alors que des bons du trésor devront être le principe repaire de tout citoyen de la Communauté Haïtienne Internationale qui voudrait y réinvestir pour l’avenir. Le Parlement doit remplir son rôle effectif et endosser ses responsabilités. Il doit être un catalyseur à la fin de l’exercice de discours politiques, c’est sa partition. Les municipalités doivent récupérer le pouvoir réel de réglementation dans le but d’attirer et de concilier citoyens et entreprises, afin de rehausser les standards. Cette réconciliation est plus qu’un besoin hypothétique, il est fondamental. L’économie du droit pèse déjà de tout son poids à ce stade-ci. Un principe de jurisprudence veut qu’on ne laisse seul un prédateur en poste de responsabilité avec des victimes potentielles. Martelly a reconfirmé cette règle, plus personne n’a confiance. Desras devrait rester veiller au Sénat. 

Note, la fin. Si vous êtes prêtes, faites-moi signe, n’improvisez pas en communication, la bataille est loin d’être gagnée, la victoire n’est acquise. Vous pouvez faire dans l’élégance mais dans le dynamisme car chaque vote compte.

Commentaires. Une lecture réaliste entre le 21 au 23 novembre 2010 nous permettait de dire dans un autre article, Haïti si la tendance se maintient de plus en plus Mme la Présidente. Son profil permet de lui créditer une formation adéquate et des capacités raisonnables pour ce faire. Le temps de négocier. Une nuance, elle termine ainsi sa présentation personnelle : « Je ne fais pas confiance facilement ». Nous non plus disions-nous ! …si elle devrait être investie de la fonction présidentielle. C’était « Haïti reconstruire comment aider sans se tromper » du 29 janvier 2010. « Comment la République va reconstruire pour se construire, nous devons être prudents, sans vouloir réduire la primature ou la présidence haïtienne. Sans vouloir favoriser un ami et faire obstruction à un autre. On ne peut reconstruire dans la panique ni dans l’exclusion, car l’adversité nous avalera nos ressources pour longtemps. Nous avons produit sur le sujet, bien avant le 12 janvier. Haïti la Nation a besoin de Star, Haïti vision pour Carrefour autonome, Haïti Carrefour Boucassin le pont de l’audace, etc. Nous étions loin de penser que le 12 janvier dernier allait remettre la table de la discussion autrement ».

Pourquoi ressasser un passé douloureux s’interrogera-t-on tandis qu’on parle de l’après Martelly ! Une autre référence du 4 au 18 mai 2010. « Haïti l’après Préval c’est aujourd’hui ». « Pourquoi l’analyse économique du droit, doit dorés et déjà tenir compte de la séparation des corps dans la reconstruction ? ». Parlions de Préval. Les comportements usuraires ressemblent toujours à des édits de prédateurs. La contrainte engendrée par sa promesse maquillée de veillée tardive post électoral était un aveu prémonitoire de la récurrence des crises, par attitude d’arbitraire calquée au parlement ancien. …Préval avait sali l’honneur de chaque citoyen en réclamant une récupération de (3) mois. Nous avions déjà traité du sujet dans Un parlement sans racines. Si ce n’était l’attitude du député Benoit qui a eu la décence de quitter la salle dit-on, pour ne pas voter, … Mais que s’est-il passé donc avec une présidence non moins avare que sénile ?  Nous n’étions pas des citoyens sous le coup d’une procédure arbitrale, avec comme surarbitre un Préval ! Sa séparation des corps ne confortait guère une analyse économique du droit. Ce que l’actualité nous nous expose en différé. J’ai toujours à l’esprit les aveux-Magloire, sur la connivence Préval-Manigat. Mais l’histoire in extenso était au Rdv.

Bien que dit plus haut : Haïti n’est pas sous tutelle, je reste conséquent par rapport à ce qui suit. 28 av. 2004. Le prix d’une occupation en Haïti : l’enfer dans un monde temporel. La brèche remontait à l’importation de Marines-JBA (1994). D’après ces informations-là, la plupart des soldats américains viendraient des contingents déployés en Irak. Les patrouilles américaines refusaient toute participation mixte avec les autres soldats de la force multinationale. Victime. Un jeune pilote (Hans) de la Tropical Airways, inspecteur de l’Office Nationale de l’Aviation Civile. Canadien et Haïtien avaient reçu formellement la note qui dénonce avec précision l’identité d’un Marine américain. Le caporal Jones qui commandait la compagnie 3-8 ICO a été formellement accusé d’agression criminelle avec plusieurs soldats sous son commandement. Le pilote, frère d’un des soldats canado-haïtiens mobilisés en Haïti a été, selon la note présentée aux officiels mixtes, victime d’une agression sauvage au niveau de la ville de Delmas. L’inspecteur de police Dominique Déliste du commissariat à Delmas 33 aurait tout simplement refusé de prendre la déclaration de la victime en la présence de plusieurs témoins de la scène. L’Ambassade canadienne aurait envoyé une note à l’Ambassadeur américain en Haïti. Le PM Latortue de son côté n’aurait pas encore levé le petit doigt tandis qu’il aurait reçu personnellement le dossier. Nous interrogerions Latortue, s’il n’avait pas proposé un plan de mise sous tutelle d’Haïti qu’il dirait non aujourd’hui. Mais les archives de Réseau HEM Canada sont encore là !

Nul n’ignore ce qui s’est passé par la suite au point d’avoir la MINUSTAH dans les pattes comme diplomatie de la primature d’alors et, de la présidence par la suite. 2016 n’est donc une affaire de (2) de piques comme on le constatera dans la création de l’architecture financière internationale chinoise d’investissements dans les infrastructures (AIIB). Revenons au pays où j’ai traité de ce paysage électoral sur la route du cinéma avec ces scénarios : Les Rivales 2015, Les Enfants du Pouvoir, les Souliers du Président. Prémonition, influence ? Renois-Deras, l’électorat, tous devront jouer d’intelligence.


cet article est publié par l’Éhebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 6 mai 2015 et se trouve en P.12 

dan@danalbertini.com