Harmoniser « Je vous aime » et « M fou pou w »

REGARD DE LA FENÊTRE

  • CRÉOLITÉ ET FRANCOPHONIE
  • Harmoniser « Je vous aime » et « M fou pou w » par Michèle Mevs

« La langue est ce qui construit notre pensée, notre conscience, notre rapport à l’autre », dit Alain Bentolila; et pour planter la « créolité » au cœur de notre avenir, il n’est pas besoin de sacrifier notre participation à la « francophonie ».
Vivre au jour le jour immergé dans le bilinguisme français ou créole, en conformité avec la constitution haïtienne et en même temps virevolter dans un syncrétisme français-créole, c’est la réalité linguistique du pays.

Il serait impératif que les autorités prennent des décisions opportunes en ce qui concerne l’aménagement linguistique ! Faudra, un jour ou l´autre, mettre un peu d’ordre dans tout cela parce qu´il est important d´assurer l’efficience dans la communication — de même que rendre justice à la majorité des Haïtiens — vis-à-vis de l’éducation fondamentale (pour commencer); alors que des perspective de progrès sont en attente d’une mise en place de décisions concernant les deux langues nationales.

Le linguiste Robert Berrouët-Oriol reprend sur son blog son article publié au quotidien Le National du 2 mars 2018 soulignant la « quasi inexistence de mobilisation citoyenne quant à l’aménagement du créole et du français en Haïti…! », ajoutant, « (…) Dans le champ éducatif où le Ministère de l’Éducation ne dis- pose toujours pas, depuis la réforme Bernard de 1979, d’une politique linguistique éducative ». Bien heureusement, la Constitution haïtienne de 1987 amendée nous accorde le bénéfice de deux langues partagées à part égal en son « Article 5 : Tous les Haïtiens sont unis par une langue commune : – Le créole et le français sont les langues officielles de la République ». C´est dire qu´elles placent la population dans un état que je qualifie de « bipolaire ».

Les enjeux et les opportunités qu‘offrent ces deux langues sont patentes : Si le créole est nécessaire à la compréhension et à l’efficacité dans l’apprentissage, à rendre justice en fournissant des outils d’émancipation égalitaire aux populations du pays, le français, lui, constitue une porte ouverte sur l’international.

Caroline Hudicourt, professeur à l´Université Quisqueya, portait, depuis 2006, une précision sur la « problématique du créole à l’école » soulignait que le créole ce n’est pas rien. D’autres disent que le créole n’est parlé que par un nombre réduit de personnes, alors qu’en fait le créole est parmi les langues les plus parlées du monde. … La Linguasphere Observatory divise les langues en deux  catégories : les macro langues, qui sont parlées par plus de 10 millions de personnes, et les micros langues parlées par moins de 10 millions de personnes. Et il n’y a que 82 macro langues sur la terre. Et le créole haїtien, étant parlé par plus de onze millions d’âmes, occupe la trente-cinquième place parmi
les 82 macro langues. (Mathieu S., 2005, p. 18-20).

En revanche, le français, sachons le, est une langue qui, même si elle est en perte de vitesse en Haïti, est néanmoins, « Selon les prévisions, en 2050, 750 millions de personnes dans le monde seront francophones. Presque trois fois plus qu’aujourd’hui, en grande partie du fait de la poussée démographique en Afrique. C’est donc une langue puissante ». (Source France Culture).

A partir de ces faits, il ne nous resterait plus qu’à faire bon usage de notre patrimoine linguistique, de ses héritages, blessants ou pas. Saisissons l’opportunité, qu‘importe d‘où elle vient et comment elle se présente ! n’abandonnons rien, prenons notre bien où il se trouve et cultivons notre jardin. Plantons « notre créolité » au cœur de notre avenir. Elle est inclusive ! Votons : créole, oui ! et français, oui !

Aucune loi d´accompagnement n’ayant été promulguée sur les langues et leur espace par le Parlement de la République, à ce jour. Le méli-mélo, qui consiste à commencer une conversation en français et à virer sans ambages au créole, est monnaie courante dans la conversation. La première fait office de langue adoptée et la seconde de langue maternelle, une système compose d’une double mamelle.

Paradoxe. Lors de l’amendement de la constitution de 1987, la polémique déclenchée quand le texte d´amendement n’avait pas été écrit en créole, mais seulement appliqué à la constitution en langue française. Et donc, nous détenons bel et bien en Haïti une constitution en créole de l´année 1987, sans aucun amendement; et en même temps une constitution amendée en langue française. Cette dernière seule fait office de document valable régissant notre pays, alors que celle en créole non-amendée est restituée sans explication aucune. Une telle négligence, ou un tel laxisme, ne s’explique pas, quoique nombreux sont-ils qui en font état et se sentent abusés, une majorité de la population, au fait.

Imaginez qu’un citoyen faisant droit de la Constitution de 1987 en créole fasse requête à partir des stipulations de ce document en langue créole, volontairement mis de côté par les dirigeants politiques du pays.

D’un autre côté, imaginez l’angoisse qu’éprouvent des enfants depuis l’école primaire quand ils doivent apprendre en langue française et n’y rien comprennent rien, malgré leur meilleure volonté vite tourné en
frustration charriée jusqu’à l’âge adulte.
Et, voici la tendance actuelle, en 2018, sur le terrain : Une sorte de réaction contre ce qui est perçu comme un acte de résistance. Demandez le au directeurs d’opinion les mieux côtés du pays, et ils ne manqueront pas de le confirmer. Actuellement, à l’oreille de la majorité de la population haïtienne, le français est élitiste, bourgeois (boujwa) et donc méprisable. car, seul le « kreòl » est libérateur. En ce
sens, Léonora Miano précisait : « Les Africains n’ont pas choisi la France. Elle leur est tombée dessus ».

Lyonel Trouillot, dans son éditorial au quotidien Le Nouvelliste, écrit, sous le titre « Pale franse gen dan » (publié le 21 mars): «Et dans la tragédie d’un peuple sanctionné deux fois : une première langue minorée (le créole), méprisée ; une deuxième (le français) qui pourrait être sienne accaparée comme privilège de classe ou de caste ». M. Trouillot n’a jamais si bien dit !
Combien de fois je me suis vu rappeler à l´ordre tandis que je postais mes commentaires au bas des émissions live sur le web. Le « zuzu » est irrecevable, me disaient certains… me lançant encore des injures que je me garderai de répéter. J’ai vite compris que le français renvoyait à une mémoire coloniale dans l’imaginaire actuelle. Mais également que je ne pouvais me singulariser si je voulais partager mon opinion. Qui veut se faire comprendre en Haïti par tous, aujourd’hui, se doit d’oublier de parler et d’écrire en français. S´exprimer seulement en créole est le moyen de se faire écouter par tous. Utiliser le français, c’est comme insulter la population des internautes haïtiens. Qui tient le français pour langue se retrouve vite dans un coin du web, esseulé de la communauté locale et de la diaspora parce que renvoyé au statut de dominant, de répugnante élite, comme le furent les colons français de qui l´Haïtien s’est pourtant libéré depuis 1804. Mais encore gardant l’impression de se retrouver sous le joug des classes possédantes « égocentristes ». En clair, la réalité interpelle : Pour l’Haïtien d’aujourd’hui le français c´est l´horreur. On l’utilise seulement quand on y est forcé ou pour s´adonner à certaines manipulations de classe.

La régression astronomique du français en Haïti depuis des dizaines d‘années
Observons le cas symptomatique de la discussion ayant eu cours au Parlement haïtien autour de la question de savoir s’il faut mener le débat en créole et rédiger les textes en français français, quitte à les faire traduire en créole, alors que la traduction n´est ni admissible, ni correcte. Les difficultés de nos honorables parlementaire représentant, dans leur majorité, l’arrière-pays, sont notables. Les écueils sur lesquels ils buttent à l’occasion des séances sont davantage dans l’expression d´un français boiteux que dans le travail de réflexion ou de prise de décision par rapport à un quelconque consensus.

Si l’on a pu se demander pourquoi cette question d’efficacité dans l’utilisation de la langue française comme langue de travail au Parlement de la République n’a pas été à ce jour adressée par les plus hautes instances politiques et sociales du pays, on pourrait penser que c’est parce que la France est constamment présente sur le terrain, apportant son assistance financière et assurer la francophonie, son instrument de séduction.

Assurément, nos dirigeants politiques au sein des gouvernements successifs esquivent cette
responsabilité, ignorant souverainement les besoins des citoyens, et peu importe la volonté du peuple victime des dirigeants mettant mettant en œuvre une politique consistant à lui tenir « la dragée haute » embourgeoisant. Nombreux sont les autres qui avancent que ces personnages politiques sont trop ignares (incompétents) ou trop préoccupés à émarger de la caisse publique et à jouir des privilèges personnels, au nom de la corruption (bann volè), pour accorder une quelconque importance au pays.Ainsi, un choix de langue est comprise par la majorité— comme par les parlementaires eux- mêmes — sans aucun intérêt du point de vue de la classe dirigeante.

« Il y a ce réflexe anti-français de certains intellectuels et idéologues extrémistes, comme si la langue était coupable des usages qu’on a pu en faire », dit encore Lyonel Trouillot. À cela j’ajouterais un groupe adhérant à cette attitude que décrit cet auteur, en relation avec le « réflexe » de la masse ultra-nationa- liste-identitaire profondément inspirée de l’histoire de la victoire du Noir esclave sur le Blanc malsain. Cette majorité de la population haïtienne rejette le français qui lui est souvent imposé dès l’école primaire et veut s’en libérer, peu importe les con- séquences. Le sacrifice en vaut la peine dans cet esprit-là, pensent- ils.

Et Trouillot d’ajouter : « Il y a le ridicule de ceux et celles qui croient parler français en parlant créole ». Ce qui nous ramène à la confusion propagée par l’éducation quasi-bilingue des enseignants inaptes. Des langues apprises depuis l’école primaire sans contrôle et sans régulation. Une situation dans la coexistence quand l´enseignement en créole se réclame voix authentique du natif-natal avec pour sédimentation un sentiment revanchard contre l’autre langue : le français enseignée aux cours privées accessibles aux seuls nantis !

La confusion règne également au Parlement où les créolophones eux-mêmes ont « éclaté »quand un honorable parlementaire chargé de lire une proposition de loi en français eut à con- fondre les mots « immunité » et « humilité » (qu’il prononçait comme imilité). La prononciation créoliste, la diction « surette » et le rythme cassé dans la lecture des textes ne surprennent plus personne, à suivre les débats parlementaires live sur le net. On ne peut oublier non plus l’hilarité majeure survenue quand un autre de nos honorables parlementaires, dont je tairai le nom, buttant sur la prononciation du mot « e-mail » fut articulé par lui en « maille » résultant en buzz ! Ensuite, ses efforts pour se dédouaner ne firent que renforcer la moquerie. Sa méconnaissance vis-à-vis de ce que peut être une messagerie informatique et comment prononcer convenablement « e-mail » fit dire de lui qu’il est un véritable crétin, « Yon Neg sòt ». Or, nous savons, à travers le témoignage de ses collègues, qu’il n’est pas ainsi. S’il a des manques, le sénateur ne serait pas un « egare » (esprit borné en créole). La lecture de la langue français équivalait, de surcroît, pour lui — comme pour bien d’autres, d’ailleurs —, à se jeter en eau profondément troublée. On peut, en revanche, imaginer la connotation que peut avoir en Haïti l’expression « pa egare », soit : astucieux, roublard et profiteur dans le mauvais sens du terme. Quelle confusion dans la confusion, pensez-y !

C´est aussi, et surtout, en diplomatie internationale, une question de politique des puissants — amis/partenaires — vis- à-vis d’Haïti. Si depuis longtemps, les Américains ont voulu renforcer le créole sur le terrain, éliminant ainsi l’influence du parler français et vouloir être de France, ils n´arriveront à leur fin que dans les années 80 faisant valoir un argumentaire qui servait leur objectif, à savoir, apprendre dans la langue maternelle aide à la compréhension. Les États-Unis formalisent le système d’écriture du créole sur le système « phonétique », tandis que la France, temporairement évincée, ne laissera à aucun moment tomber son influence territoriale qu’assure la langue française.

L´Ambassade de France en Haïti a une forte présence sur le terrain et l’ambassadrice Elisabeth Beton fait montre d’un dynamisme exceptionnel.C’est ainsi que sa présence et son intérêt pour Haïti, (tout en adressant, bien entendu, les directives du gouvernement français) sont notoires. En ce qui a trait au développement sociolinguistique et culturel du pays, elle n’aurait pas d’égal. À l´occasion du récent colloque/ Quisqueya/ REDFORD qui s’est déroulé les 22 et 23 mars, l’ambassadrice accompagne les réflexions sur les défis du système éducatif en Haïti sur les aspects, notamment sur les thèmes : « Professionnalisation, innovation et transformation, leviers de développement ». Soutien procuré de l’Agence universitaire de la francophonie, cet événement réunit une pléthore de chercheurs haïtiens et étrangers.

Il faut souligner que la France lutte pour garder sa place en Haïti, dans sa quête de « domination/collaboration/partenariat/amitié », le tout à la fois. Elle a travaillé durant des années par l’entremise de la langue française dont le moteur majeure est la francophonie, mais également les Alliances françaises, les Instituts français, les prix d’excellence et autres offres, telles que bourses d´étude. (À noter que ce n´est pas seulement en Haïti, mais à travers le monde, que des lycéens français reçoivent et éduquent les élites diplomatiques et locales).

Mais le monde tourne et les choses évoluent, à Paris comme à Port-au-Prince. Et pas toujours dans un mauvais sens. De sorte que cette nouvelle orientation des objectifs de la Francophonie, sous la houlette du jeune président Emmanuel Macron. étonnent et réjouissent à la fois. C´est avec attention que j´ai suivi son récent discours, le 20 mars dernier, jour commémoratif de la Francophonie. Depuis l’auditoire de l’Académie Française, à Paris, Macron « libérerait la langue française » — la langue elle-même — de son carcan local, territorial : La France. Il semblait vouloir dire : transformons l´oiseau (la langue) en un élément à part entière, un porteur de liberté des pensées et conscience, pour le progrès universel. Là, je me suis dis, — je vous le confesse —, décidément, les Français étaient trop forts !

Si je connaissais déjà le pragmatisme américain, cette fois, il est évident que quelque chose se passait au sein même de la Francophonie : une avancée dans la mentalité française elle-même la poussant à une stature plus universelle. Une sorte de transmutation de son ADN d´aristocratique et hors de portée. La langue française prend un autre envol. Le président français déploie son discours en faveur du français devenu la langue « tout-monde » inspirée de l’idéologie d’origine antillaise du très regretté Édouard Glissant.

On peut, néanmoins, se demander si cette exceptionnelle faculté d’adaptation — nouvelle génération —, à la Macron, si l’élite décisionnelle française la portera à éclosion également la fera-t-elle aboutir ? On pourrait dire que la vision et le projet Macron pour la Francophonie irait jusqu’à expulser la langue de Molière du territoire français dans un but de mondialisation. Écoutez plutôt sur le net le discours fleuve structurant mais poétique d´Emmanuel Macron. La France ne serait plus qu´un des pays de la Francophonie, comme les autres et le français de France perdrait du coup cet aspect: « Seule ma francité, celle de mon territoire,seule ma façon de concevoir le monde est fécond ».

Il est intéressant d’élaborer en même temps cette faculté bien haïtienne de surfer aux confluents des rivières qui se jettent dans la mer. Et je vous rassure, cela n’a rien de mauvais.

En effet, aujourd’hui le syncrétisme de la langue se retrouve à ce confluent quand la rivière c´est le créole, et la mer le français. Ce qui nous laisse la voie libre à l’utilisation d’un créole garni de ces mots français ou d´accent français emprunté sur une base de créolisation massive. Pourtant rien de bon ne sort de l´indiscipline, aussi la recherche de perfection et de régulation d´une telle évolution du langage, qu’il soit français ou créole — un heureux mélange — devient primordiale. Évitons une guerre qui consiste à imposer sur la langue des limites que sa nature vivante rejette. L´évolution ! Les règles contraignantes devraient participer du vivant.

Nos deux langues, une fois imbriquées dans un principe de fonctionnement et des règles adéquates à leur usage clairement élaborées, elles pourraient nous faire sortir de ce cruel état d´abandon, de « laissez-faire » en tout. Un effort dans la structuration et l’élaboration des lois sur la linguistique et son application à l’éducation scolaire et universitaire devient nécessaire.

Si l’ignorance est un manque où l’on ne possède, on ne comprend le/les contenus ou la signification des matières, en revanche l’entêtement à ne rien faire, à s´en remettre au statu quo, est un véritable malheur. Le choix de la population est pourtant assez claire, malgré l´idiosyncrasie locale et le rejet contextuel démontré dans le texte. Les mamans réclament toutes le français dans l’éducation de leurs bambins avant tout, car elles savent que c’ est un passeport vers le monde et, à défaut, le créole. Extraordinaire paradoxe quand on y pense. Car cette population se cherche à tout prix des opportunités dans l’impératif de l’exil.

La population attend des directives. Elle est consciente et en a besoin; et le pays en a besoin pour son bon fonctionnement.

La solution passera définitivement par le résultat des débats menés entre académiciens, législateurs et enseignants avec la participation de larges secteurs du pays, en vue de formuler la législation relatives aux langues, ainsi qu’à la concrétisation des principes de leur fonctionnement.

Si ce secteur de la langue est une œuvre justement réservée aux décisions des spécialistes, à ce dossier des langues et du bilinguisme en Haïti, il faudra certainement inclure l’influence prégnante de l’anglais, « enjoy life » sur le français-haïtien et sur le créole-haïtien. Le phénomène affecte également la langue française et la France en est bien consciente… le franglais devient globish, anglobale, ou anglolai, consistant en la substitution du mot français par le mot anglais… (Et, j´en ai conscience, je n’en ai pas assez dit sur cet important aspect de la chose).

Le ,acronisme aime les mots anglais, disent les puristes ou classiques bien français : « process », « sky is the limit », « start-up nation ».

L´anglicisme envahit la langue de Descartes… La prise de conscience que la connaissance de l’anglais et autres langues devraient ouvrir la France au plurilinguisme en France devient une des directives Macron (lire son discours). Le château de Villers-Cotterêts, lieu de naissance d´Alexandre Dumas, situé sur la commune de Villers-Cotterêts, dans le département de l’Aisne, en pleine ville. à une heure de route de Paris (environ 80 km), servira,rénové, de centre de cette Francophonie (nouvelle génération) qu’a annoncée Emmanuel Macron. Bientôt, nos étudiants haïtiens nous en parleront pour y avoir été invités…

Autre tendances des temps : L‘âge de la technique, la nouvelle technologie, la robotique, les
neurosciences et pas seulement se cherchent un vocabulaire et un langage, secteur que l’anglais a récupéré à son profit… mais qu’en est-il ? Il y a également l‘emballement des peuples pour les « droits de l’homme » procurant forcément aux peuples un droit à la « liberté prioritaire »— comme le droit de parler comme on le veut (à l’oral) et faire fi des beaux discours d´une langue châtiée (de l´écrit censuré ou du littéraire…)
Les dirigeants haïtiens sont appelés à agir avec intelligence. Pour ce faire, une forte pression citoyenne, nous semble-t-il, devra surgir au devant de la scène politique.


l’original de cet article se trouve en P. 3, 15 de la version PDF de l’édition courante de l’hebdomadaire Haïti Observateur et à cette adresse : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/04/H-O-4-avril-2018.pdf