Une Revisitation de la Mélodie du Bonheur

SUR LA ROUTE DU CINÉMA par Dan Albertini

  • Une Revisitation de la Mélodie du Bonheur l’œuvre de Robert Wise (1965) observée par l’esthétique Haollywood

Quand pour nous Haïtiens, en regardant la scène où Herr Zeller s’introduit chez le capitaine Georg von Trapp non pour visiter la chorale de la maison citée inscrite pour la performance en l’honneur du Troisième Reich, mais par défection d’un employé de la maison, ou, quand il se présenta au concert à l’aréna en trouvant le même personnage qu’est oncle Max, ami de la baronne Schraeder, nous savons lire en référence : locaux en folie furieuse pour Hitler, la clientèle duvaliériste, seule équivalente de politique nazi. Bêtise que démontre l’exécution de la chanson d’adieu Edelweiss où la famille s’enfuit au nez même de Herr Zeller. J’aimerais entendre aujourd’hui, en 2018, dof Hitler expliquant avouant son crime en pleurant : grâce. Comme Fujimori au Pérou. R Wise a réussi en ce sens un exploit, il faudrait étaler plus !

Le film généra des Oscars : meilleur film, réalisateur, son, montage, adaptation musicale, en 1966, des Golden Globes : meilleur film musical, actrice. Laurel Awards, Director Guilds of America Awards, No. 1 pendant (6) ans. Intégré au National Film Registry, en 2001, ce, sans compter les diverses nominations associées à la grande époque du cinéma américain.

Je réengage une critique d’abord au stade des acteurs, la capacité de paraître réellement tel le profil de la réalité. Le maquillage, les habits aidant bien sûr, on peut haïr facilement le crime des nazis sans l’avoir vu de près. J’avoue un ressentiment aussi pour telle actrice ou tel acteur par la force de l’écran qui nous présente un nazi si bien réussi. C’est là la force de l’écran, c’est ce que la journaliste photographe française, Christine Barbedet a retenu de l’élocution sur Haollywood : « Daniel dire sur grand écran ». C’est ce qui fait encore mal à l’Allemand contemporain que de constater le crime prémédité sous la férule d’Adolph Hitler en autorité transférée aux Himler, Romel, Guderian, etc. Ils ont joui du mal des autres. Ils ont commencé par persécuter et faire ça aux leurs, depuis l’Autriche, dans ce film.

J’ai revisité la Mélodie du Bonheur au moment où l’épouse du président Trump est en visite en Afrique par le Ghana, le Malawi, spécifiquement au Kenya où elle berçait des futurs rois du marathon. En Égypte, où elle a vu le spectre des pharaons. Un film au grand écran aurait démontré la richesse des images multicolores d’une reine sans couronne accueillie en Afrique tandis que le docteur Mukwege du film ‘l’homme qui répare les femmes‘, venait de remporter un Nobel pour la paix sur la base de réparations génitales offertes aux femmes mutilées en zone de conflits armés dans leur pays, alors que les gens armés engagés, au nom d’un pouvoir de révolutionnaire ou de contre-révolution, mutilent, détruisent, détrônent des princesses, dans leur foyer naturel. Quelle image ! Tel écran, tel choc. Si j’ose en critique pernicieuse, j’irais même jusqu’à comparer plus loin parce que le contraste soupèse s’étale sur la présentation du nouveau Nobel. Quand en 2014 Hillary, celle qui aurait refoulé la paternité de Bill l’infidèle connu, en rapport à un fils qu’il aurait eu avec une Noire dans le temps, remettait au docteur Mukwege, le Hillary Rhodam Clinton Awards for Advancing Woman in Peace and Security (Georgetown University DC), Nobel aurait failli en ce sens pour moi, dans l’esthétique propre de Haollywood. Réserve qui me permet de rassurer parce que cela rappelle sans contre dire le nouvel ouvrage de Blanchard : « sexe, race et colonies : un viol qui a duré six siècles », et, le passé présumé de Bill en Paula Corbin Jones qui démontrerait une entente de plus de ¾ M$ et le fameux Bill dans ce contexte post colonial et d’indépendance américaine n’est pas une référence pour décrocher un JJD’or ni le Louverture d’or dans les critères de Haollywood. La clientèle duvaliériste comprendra mieux que pour nous, son nazisme est encore condamnable avec tous ces Georg von Trapp haïtiens qui ont dû fuir l’île que dire de la République mère.

Merci d’y croire !


cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 10 octobre 2018 et se trouve en P.12 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/10/H-O-10-octobre-2018.pdf