Aider les enfants immatures (suite et fin)

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL par Rosie Bourget

  • Aider les enfants immatures (suite et fin)

Ce que les parents peuvent faire pour soutenir les enfants qui sont derrière leurs pairs : Garder la communication ouverte

Malheureusement, aucune quantité de planification ou de pratique ne peut totalement conjurer le potentiel d’intimidation, les parents doivent donc garder leurs antennes en place. La meilleure façon de savoir à quoi votre enfant est confronté est de garder une ligne de communication ouverte. Cela peut nécessiter de la persévérance. Posez des questions ouvertes et donnez aux enfants autant d’occasions que possibles de vous dire ce qui se passe dans leur vie. Par exemple, si votre enfant rapporte qu’une fille avec laquelle elle était amie ne veut plus jouer, profitez-en pour faire un travail de détective. Au lieu de dire : « Oh, je suis désolé», ce qui arrête la conversation, essayez : « Cela semble bouleversant. Quelque chose est-il arrivé ou a changé entre vous, ces derniers temps ? » Si elle ne veut pas répondre, ou dit simplement : « Je ne sais pas », donnez-lui un peu d’espace.

Effectuer des recherches approfondies

Si vous craignez que l’immaturité de votre enfant ne lui cause des problèmes, commencez par faire des recherches sur son univers. Quels sont les autres enfants de l’âge de votre enfant qui écoutent, lisent, portent, regardent, etc.? Comment se comparent-ils aux intérêts de votre enfant ? Si vous trouvez quelque chose qui pourrait l’intéresser, mais qu’il n’a pas repris, comme un groupe ou une émission de télévision, essayez de faire un plan pour le vérifier ensemble.

Engager l’école comme alliée

Enfin, si vous craignez que votre enfant ne soit mal à l’aise ou victime d’intimidation à l’école, engagez ses enseignants ou le conseiller de l’école comme allié. Si vous sentez que votre enfant pourrait bénéficier d’un petit échafaudage supplémentaire à l’école, vous pouvez lui demander de surveiller les intimidateurs et peut-être de l’aider socialement jusqu’à ce qu’il/elle se sente plus à l’aise. Même si vous ne vous doutez pas votre enfant est victime d’intimidation, il peut être judicieux de planifier un enregistrement avec l’enseignant de votre enfant. Il pourra peut-être vous donner une meilleure idée des pressions sociales et académiques auxquelles il/elle est confronté (e) à l’école.

Quand s’inquiéter

Dans certains cas, ce qui ressemble à l’immaturité peut avoir une cause différente. Les premiers signes de déficience d’attention, en anglais «Attention Deficit Hyperactivity Disorder» (ADHD), certains troubles d’apprentissage, l’anxiété et l’autisme peuvent tous être confondus avec une immaturité banale. Les comportements qui semblent extrêmes, ou qui ne se fanent pas à mesure que les enfants grandissent, justifient une visite chez le pédiatre ou le clinicien de votre enfant. Certaines choses à surveiller comprennent : retards de parole, manque de coordination significatif qui ne convient pas à l’âge, par exemple, un enfant qui a du mal à utiliser une fourchette ou qui a du mal à écrire lisiblement longtemps à l’école primaire, manque total d’intérêt pour les activités sociales, anxiété grave autour de situations sociales, comme les soirées pyjama ou les fêtes, ou difficulté à se faire des amis ou à les garder, problèmes de sommeil importants qui ne conviennent pas à l’âge, par exemple un enfant de 9 ans qui a des difficultés à dormir toute la nuit sans intervention parentale, difficultés académiques qui ont un impact significatif sur les notes, problèmes de contrôle des impulsions ou de concentration. Dans la plupart des cas, cependant, être immature n’est qu’une partie de la croissance, comme avoir des genoux ou des bretelles noueuses. Donner à votre enfant l’aide et le soutien dont il a besoin pour naviguer de manière sûre et moins stressante l’aidera à se redresser lorsqu’il/elle rattrapera son retard et lui donnera des outils pour prendre soin de lui maintenant et lorsqu’il sera mature.

  • r_bourget@yahoo.com Maîtrise en travail social (MTS)

Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 22 janvier 2020 VOL. L, No. 3 New York, et se trouve en P. 4 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/01/H-O-22-Januari-2020-1.pdf