DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ Par Dan Albertini
- LE DISCOURS INACHEVÉ D’EMMANUEL MACRON
Entre (). Haïti, nous sommes encore dans les gradins du stade de la rançon judiciaire. Nous le prouverons plus tard, nous avons mieux à faire voir pour l’instant. Fermons-les ().
Histoire. Tel, fut le moment exaltant de l’émancipation Macron sous la coupole de dépendances à l’Académie française, quai Conti en mars dernier. C’était l’objet de la curiosité de plus d’un, car la francophonie a énuméré les siens à l’occasion. Cela n’est de moi, mais la définition de chroniques, de reportages épluchés sur le fait du discours, d’un premier discours présidentiel à l’opéra de la langue. Sauf que Molière ni Voltaire n’avaient préséance dans la récupération de Macron qui voulait tracer les nouvelles balises du français comme langue de traduction. Il a fallu l’appeler François Macron pour compléter le cheminement de l’accueil de Laferrière à cette adresse. Les deux pour le prix d’un, malgré tout, pour un discours inachevé.
Au pays, il serait timano Macron par le fait Emmanuel-de-petite-taille, étalons en néologisme par la mémé à ses côtés aussi. Il ne l’a pas compris quand il prétend traduire le créole d’Haïti et… . Haïti a été certes sous les ailes de la Paris pour mieux dire, par la faute de… et c’est oublié. Mais le créole traduit déjà pour son compte et enrichi depuis peu, non les spasmes de la fantaisie proverbiale du Français paysan qui imite le « parler nègre » pour jouer à Napoléon perdant de la Ravine à Couleuvres jusqu’à 1804, qui se croit frondeur. Hélas non, il ne lit pas la vraie histoire de la chute de Napoléon sinon les chimères de Claude François de Méneval racontée par Alain Fillion, chez cherche midi (éditeur). Je l’ai pourtant souligné depuis 2014, la nouvelle dictée avec les mots invisibles a remplacé celle de Pivot. Son discours est ancien.
Le discours inachevé qui parle de langue de traduction en citant l’Afrique en particulier, qui héberge tellement plus de francophones que la petite France Parisienne élargie aux Alpes à la contrée marseillaise, a omis de dire que Dessalines a rompu les chaines et brûlé le Code noir.
Macron ne saurait ni à sa grandeur, ni à celle empruntée de la présidence associée aux vols des rois, des Louis, venir nous montrer « comment » rentre-t-on à l’Académie française sans se fatiguer. Certes il a cité Dany Laferrière définissant le français, mais il ignore encore que le travail de l’immortel n’est pas français. Nous le comprenons dans sa faiblesse qui fait de lui et de la France, ce nouveau tiers-monde dans le G7. La faute revient à son éducation. Macron ne saurait donc nous inviter au service d’une Nation qui a toujours trahi les siens. Fini les pleurs.
Où étions-nous, nous ne sommes plus sous la coupole des dépendances, il y a nuance. Où sommes-nous aujourd’hui, nous sommes en train de réparer les dégâts chez nous, raison pour laquelle nous partons en guerre contre l’imbécillité, contre l’ignorance, contre la corruption apprise de l’une des Républiques françaises, ce qui nous a valu d’ailleurs Duvalier fiston à Paris après Mougins, de retour sans-le-sou en Haïti. Heureusement, nous avions su malgré la laideur, l’enterrer dans la dignité. Nous sommes donc au point suivant : Arété miky, vin n ban m kou. Nous sommes au point où PetroCaribe doit parler malgré le protocole, car, quand ti simone a dit dans PetroCaribe : la a gen plen volè, bandit légal, nous devons répliquer : kampé cha miky vin m ban m kou. Sommes-nous vingt ans plus tard, au même niveau de risques ou seulement dans un scénario anodin, PHTK n’est pas le modèle à suivre. Miky ne peut plus jouer soul, la République a un idéal plus élevé que le cas-Edmond.
Macron dans son prêchi-prêcha n’a pas pu élaborer dans son discours qui ne plus ressembler à un édit, la portion haïtienne qu’il croit en créole traduit du français. Les voyous chassés de Dessalines ont certainement eu des enfants. Pas pour nous apprendre à écrire oui je le veux.
l’original de cet article se trouve en P. 14 de la version PDF de l’édition courante de l’hebdomadaire Haïti Observateur et à cette adresse : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/04/H-O-4-avril-2018-1.pdf