les Cordons de l’Histoire de Louverture à Laferrière

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • LES CORDONS DE L’HISTOIRE DE LOUVERTURE À LAFERRIÈRE
  • Entre (). Lettre à Son Excellence Monsieur François Hollande, Président de la République. République française. Paris, France. Fermons-les ().

Monsieur le Président, les cordons de l’Histoire vont-ils nouer, renouer ou, dénouer, ce que plumes éloquentes plus tard, écriront qui d’histoire et de faits seront le fruit de la pensée de celui qu’on interprète en culture, dans les arts, les arts de la diplomatie. Que d’histoire pour des cordons, si niés, reniés ou déniés, ne noueront ni dénoueront ou, renoueront non plus, si tels cordons ne sont à priori édifiés. Alors que ne seront a posteriori explicités, siècles d’études n’y trouveront guère de prémices ni de convention, pour tant d’apostrophes ou d’un contentieux, d’un moment des Lumières pour des siècles de Lumière, hébergeant cendres et cordons quand la main d’un homme, par la main d’un autre, saura nouer, renouer ou dénouer ce que sans cesse nier, renier ou daigner d’une histoire de cordon d’honneur, de langue en partage, de culture.

La question s’élève ainsi donc à hauteur d’homme dont l’honneur et l’indice de courage révèlent sans cesse la grandeur ou le niveau de ce qui fait dans le patrimoine. Un homme eut à dire autrefois que « les racines sont profondes et nombreuses », l’histoire édifiée réclame un nom à cet état que Montréal a salué sans doute d’un parc. Toussaint Louverture au Château de Joux, trouve écho vivant en la dimension Windsor Clébert Laferrière à l’Académie française. Une signature qui dans ces cordes, celle de François Hollande, permettra plus d’histoire plus d’une première fois, un étranger qui n’est étranger, à l’académie de la culture française.

L’intérêt est donc élevé à ce standard, à un niveau où histoire pour histoire, de manu viri, et manus, cordon pour cordon, une édification fera de la langue, française, un lieu de culture, un lieu de mémoire, dans l’universel, un lieu de courage [le courage de la réconciliation]. C’est donc en ce jour du sept avril 2015 que l’histoire réclame de vous excellence qui signifiez cet acte [francophile], faisant désormais l’objet d’études, à venir en diplomatie, la finalité de ce geste rapporté déjà dans nos mémoires immatérielles, culturelles, d’avenir.

Monsieur le Président, si la France par votre voie vivifie ce symbolisme déjà immortel de statut, accompagnant politiquement, diplomatiquement, culturellement, historiquement le citoyen Laferrière aux cordons de l’histoire Louverture, soit : cendres, épée, uniforme, seront dénoués de peine pour se renouer de grandeur en la culture. Dis-je d’ores et déjà, Laferrière au Château de Joux ramenant vivant l’édifice Louverture, le faire siéger désormais, mai 15, sur cette cime culturelle d’histoire, de langue en partage, ce sera rendre Louverture déjà immortel, sortant vivant de Joux. Alors et alors seulement, le cœur d’Haïti vibrera, s’ouvrira, à travers le monde, de paix, de joie, d’honneur, tels nos standards élevés, au profit de l’émergence d’une autre dimension non encore connue du français, des peuples parlant français.

Monsieur le Président, vous avez ici et par là, l’opportunité de changer l’histoire de courant. Aura-t-on parlé d’une certaine présence historique à Washington, d’ailleurs éphémère de mandat, de statut, qu’elle ne sera à la hauteur d’un tel choix édifié qui fait déjà par le courage de votre signature, dans l’immortel, dans l’immatériel. Ainsi dira-t-on que Paris n’a suivi, mais a précédé Washington, rendant à Haïti par ce symbolisme, son histoire, sa gloire, son amitié.

Monsieur le Président, que je pusse dormir persuadé, ce serait déjà un beau rêve, une nouvelle dictée. Une culture nouvelle édictera une puissante économie. En nous Haïti. En vous la France aura parlé. Qu’il en soit ainsi !


Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 18 mars 2015 VOL.XXXXV, No. 12 New York, et se trouve en P. 5 à :