DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini
- PARIS TENTE D’ARRACHER SA DÉCLARATION DE GUERRE À OTTAWA
Entre (). Donald Trump inquiète à ce point le puissant statut de sénateur à Washington que l’on présage une marche au pas, une régulation par le monde des affaires. Mieux, l’ancien sénateur démocrate devenu président, craint-il la nature de ce même pouvoir, au point de divaguer sur les relations inhérentes de la presse avec le Trump democratic effect ? Fermons-les ().
Paris a-t-elle rendu la réplique à Bruxelles, ou Bruxelles va-t-il payer les conséquences de ses inconséquences ? Cela a donné lieu, une fois de plus, à des déclarations de guerre, alors : surenchère pour forcer l’Ottawa pacifiste, ou, énervement européen pour cacher un malaise ? Trudeau répond : selon la convention en vigueur, nous ne sommes pas en guerre. Mais, il dit lutter pleinement contre le terrorisme. La spécialiste Condoleezza Rice verrait-elle ici et là: politique ou Policy, si elle perdurait au Hoover Institution, à Stanford University – California ?
La nouvelle déclaration française du … est-elle conséquente à une démarche politique au domestique pour camoufler un déficit de réalisation dans les promesses électorales, ou, c’est une stratégie parisienne pour embraser le monde dans le but de camoufler, mais cette fois-ci, l’état lamentable de la défense française ?
Le 14 novembre 2015, Manuel Vals déclare la guerre http://www.bfmtv.com/politique/attentats-de-paris-nous-sommes-en-guerre-declare-valls-930231.html. Le 14 janvier 2015, il la déclarait déjà http://www.lanouvellerepublique.fr/France-Monde/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2015/01/14/Manuel-Valls-declare-la-guerre-au-terrorisme-2184587. Le 22 mars 2016, ce sont les mêmes mots que réitère un Manuel Valls, après Bruxelles. http://www.bfmtv.com/politique/attentats-a-bruxelles-nous-sommes-en-guerre-redit-valls-961076.html. Si la France trouve son intérêt à s’enfoncer dans des déclarations irresponsables, son attitude politique ne peut se résumer par contre à un malaise international. Quand Trudeau promettait d’accueillir des réfugiés syriens, en campagne électorale, personne ne voulait y croire, pas même le NPD. Mission accomplie, les soupapes de la sécurité activées, faut-il craindre par contre un contre-espionnage français ici au Canada, pour faire taire la raison au profit de la panique, Dion devra faire plus pour calmer les nerfs avant de devoir colmater les brèches. Qui ira imaginer une potentielle réplique française à la Belgique pour cause d’infiltration, quand tout le monde pense au Daesh commun ? Controverse ou paradoxe, nous sommes obligés de chercher cette Europe fratricide dans le sens de guerre, à même la légende de la guerre de Troie. Trop loin peut-être, alors considérons la trahison d’Hitler. Encore trop éloignées, nous avons les tromperies Poutine, en Ossétie du Sud, en Ukraine et en Syrie. Il serait pourtant facile de mettre le focus sur l’Afrique de Sassou-Nguesso, de l’après-Kadhafi. Ou, de l’actuel Bachar de la Syrie. Mais la guerre des princes et des privilèges depuis les mensonges des rois pape ou des cardinaux pédophiles, ne rassure guère.
Paris en réhabilitant Napoléon ou toute autre histoire de rois pervers, n’est pour nous une garantie de sécurité. Que dire d’un modèle de vertu. Ottawa ferait mieux veiller au grain.
Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 30 mars 2016 VOL. XXXXVI, No. 14 New York, et se trouve en P. 7 à :