HATTI L’ÉTAT-DU-NORD

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Par Dan Albertini

  • HATTI L’ÉTAT-DU-NORD
  • Entre (). …opus intermissum. Port-au-Prince n’a su assumer sa responsabilité internationale du cas syrien, offrir l’exil à Bachar aurait évité tant de mort…, victimas. Fermons-les ().

La destruction du patrimoine de l’humanité [dixit Pierre Sanné] va-t-elle s’arrêter avec l’émergence d’un nouvel État-du-Nord en Haïti ? La proximité de nouvelles universités dans le sens de l’autonomie politique régionale, Limonade, GRAHN : est-ce en mission ou un hasard ? Gageons-nous que l’État-du-Nord risque de l’emporter sur la formule sudiste, dans la sociologie de la politique haïtienne ? Tenant compte évidemment du risque de dérapage dû au généralisme d’épilogue qui perdure dans les couloirs de Port-au-Prince, faut-il s’y investir ? Une considération opportune d’abord.

Port-Royal république de Port-au-Prince

Si l’appartenance ou le sentiment d’appartenance a subi un biais profond avec la république-dite-nègre es François Duvalier. Président qui amenait la paysannerie dans la capitale pour l’abandonner à l’itinérance. Dénaturer ainsi Port-au-Prince de son aristocratie, de sa noblesse, pour une bourgeoise mercantile ignare. L’histoire n’en demeure pas moins lourde dans la considération originale de la fondation de la ville. Idéalement dédiée aux rois par une couronne des us et coutumes héréditaires, Port-Royal a su, considérant Leclerc et Pauline Bonaparte, héberger la fratrie de la haute magistrature même sous l’empire. Patrimoine hérité de la monarchie de 1929 proclamé le 13 juin 1749, faisant du lien filial de la couronne, un prince, des princes. L’empire s’y est soumis. Pauline, sœur chérie de Napoléon, a son Habitation Leclerc, fait d’armes aidant du général. Port-au-Prince porta son nom. 1804 révoqua tout ça en termes de dépendance, non en termes d’ascendance. Port-au-Prince-republika assassine alors l’Empereur JJD considéré de [Marchand] bourgade n’ayant ni cap ni anse ni baie donc sans littoral, pour une capitale stratégique non hostile au commerce ni à l’arrivée de princes. Pétion s’y fit des hauteurs de cette république de princes-sans-couronne, une ville dans la ville. Un faubourg-d’épiderme des hauteurs géographiques, non de rang. Une fausse société. Fausse appartenance, sans cardinaux ni aiguille, de bassins versants. Forgeant le Canapé-Vert de rétention.

Cependant, survint simultanément le Cap (pointe de terre) du Royaume du Nord, reprise du Cap-Français, avec toutes ses conséquences, dont et, d’où la réputation de Henry 1er roi-bâtisseur. Il fonda aussi l’Académie des beaux-arts pour le royaume, érigea Citadelle et Palais, et tant d’autres institutions. Une nouvelle noblesse. Dit-on qu’il eut déclaré sa couronne éligible, non héréditaire. …, travail de l’historien !

Le Sud, république-subsidiaire a contrario, a fini, non sans soubresaut, par gagner. Imposa la notion au pays, fit obstruction à l’évolution de la révolution. Une rivalité tenace entre tourbillons politiques et tourbillons climatiques. Le Nord s’il profita de la conjoncture de bâtisseur, c’est qu’il a été dans un temps dépassé le principal symbole haut en valeur de la politique de la terre brûlée, en protection à la nouvelle Nation indépendante érigée anti esclavagiste. Un Nord de vision et d’ambition.

C’est dans ce contexte non inscrit chez nos historiens que se présente Haïti l’État-du-Nord du Président Jovenel Moïse dont on ignore absolument tout. Hormis qu’il soit pris dans un tourbillon organisé ou en fait avéré. Situation pour laquelle d’ailleurs, le Président Moïse fait appel au plus rigoureux et tenace des juges d’instruction du pays, en la personne du Juge Heidi Fortuné. On ne saurait imaginer Heidi en marchandage parlementaire a contrario de celui qui a bravé la corruption, donc la mort, par ses invectives récurrentes in media, persistantes, caustiques depuis plus d’une présidence. Qui dit-on de ces diplomates aura pris rendez-vous, tel sera l’indice de la souveraineté de la justice, de l’économie du droit, de la pratique de ce ministère. En admettant que Fortuné dusse gérer la Justice en mettant en pratique tel que prescrit par la constitution et dans ses dérivés, le droit au service de la loi et vice versa, là dira-t-on en provision pour l’État-du-Nord, que Heidi était une valeur en douane réelle au crédit des enfants de la fierté dite christophienne, grand démocrate de son royaume.

Cas de figure actuelle et défendue par les écrits du juge d’Instruction. Les détenus retenus sans jugement, dehors, libres [cela se passe à grande échelle au Québec, à cause de délais judiciaires]. Comment va-t-on réintégrer les ex-bagnards dans une société qui peine déjà à sécuriser la population, à garder en vie sanitaire ses détenus, peu importe la formulation, une esquisse de réponse ne rassure encore. Heidi Fortuné ministre de la Justice l’est autant pour le portefeuille de la Sécurité publique. Erreur d’appréciation par extension de la rectitude, incompatibilité par manque de ressources sérieuses de l’État-du-Nord, telle est aussi la critique active qui se forge contre lui. En outre, si le Président Moïse est obligé par le poids des accusations de fraude électorale d’abord, de blanchiment d’argent, etc., qui pèsent contre lui bien avant son immunité, s’il n’y a encore de jugement ni de verdict ni de condamnation, il a certainement besoin de calmer les esprits. Cela répondra-t-il alors à une tendance qui se définirait par l’État-du-Nord, intégrant une conception, une formule, ou un trompe-l’œil ?

Partant ainsi de considérations, devrions-nous nous interroger sur le symbolisme de Moïse au Palais à Port-au-Prince ou Port-Royal ? Nonobstant la procédure en cours contre lui depuis bien avant sa victoire forfaitaire, si c’est l’affaire de la Justice qui d’ailleurs est si bien représentée par le géant revendicateur des temps passés, son excellence le ministre Fortuné en l’occurrence, toujours de l’État-du-Nord, qui est réellement le Président Moïse sorti de nulle part ? Journaliste, je ne suis ni juge ni procureur. Les faits parleront et seront bien plus éloquents que je ne saurais l’être. L’État doit en fait fonctionner. Autrement. Ce Président, l’entrepreneur, peu importe, aurait mal géré ou l’a fait sans expertise, ou à contre-courant de la nature et de la météo, un fait parle en sa faveur. Il est l’un des seuls à vouloir structurer et industrialiser l’agriculture quand l’État n’a su l’institutionnaliser. Psalmodiant sous le poids de la Taiwanization pour se faire intelligent dans l’ère de la libéralisation de l’économie, le Bazinisme a échoué. Laquelle théorie a flanché aux US aussi, mettant le Président Trump au travail afin de récupérer la ferveur locale qui crée un pays. Faudrait-on alors accorder la chance au coureur, à ce coureur sans noblesse politique ?

J’ai traité d’une Avalanche Diplomatique prévisible à venir, avant les élections 2015-2016, raison pour laquelle la Privert-transitoire m’a vu en Pierrot Délienne ministre sans mandat, intriguer. Multiplicité de candidats-républika. Ténacité observée ensuite. L’État-du-Nord aujourd’hui crédite les deux articles publiés. C’est un fait que la compétence ni l’expertise ne lui ont été favorables afin d’assurer la continuité de. Pierrot n’aura donc occupé qu’en Sella, ae f. in Continuatio, onis, f. Qui est alors ce ministre Antonio Rodrigue au MAEHC aujourd’hui ? C’est-à-dire quel mandat pour cette République de Port-Royal en Port-au-Prince, à l’État-du-Nord. J’aime la considération prise dans le contexte de Port-Royal Port-au-Prince, est-ce cela d’ailleurs qui attira Charles, Prince de Galles, à Port-au-Prince. Compassion princière post séisme, attraction économique d’une reconstruction ? Notion importante si l’on considère l’État-du-Nord en procession politique à Port-au-Prince. Insistons : pour quelle diplomatie, si l’on considère la relation latente de Washington. Je conclus ici, qui sera le Banquier de l’État-du-Nord ? Considérant l’organigramme, le besoin politique et le voisin en RD, telle expertise pour quelle compétence ? Quand la Moïse agricole tend la main vers le Sud. Curieux, la veuve Mirlande Hyppolite Manigat nous rappelle nos 2010/2011 : Constituante. Référendum. Moïse va-t-il…. ?


Cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 5 avril 2017 VOL. XXXXVII, No. 13 New York, et se trouve en P. 13 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2016/12/HO5April2017.pdf