NOUVELLES BRÈVES ET COMMENTAIRES

NOUVELLES BRÈVES ET COMMENTAIRES

  • La réponse extrême d’Israël à l’attaque de Hamas lui fait perdre de la sympathie

L’attaque surprise d’Israël, le 7 octobre dernier, par le groupe terroriste palestinien Hamas, ayant causé, ce jour-là, selon les media israéliens, quelque 250 mortalités et 1 500 blessés, en sus d’environ 200 otages, de tout âge, enlevés de leurs résidences, a donné suite à une riposte acharnée du gouvernement du Premier Ministre Benjamin Netanyahu, faisant perdre beaucoup de sympathie à l’état juif.

Selon un rapport, en date du mardi 31 octobre, de l’Organisation mondiale de la santé, de son sigle anglais WHO, « au moins 8 306 Palestiniens sont tués à Gaza, depuis le 7 octobre », par les attaques incessantes d’Israël, en comparaison aux « 1 400 mortalités en Israël ».

Alors, on comprend pourquoi le vote à l’Assemblée générale des Nations Unies, le 27 octobre, représente une condamnation d’Israël et de ses supporters, y compris le gouvernement américain, qui a rejoint son allié, en votant non avec Israël, et d’autres. Toutefois, par une écrasante majorité de 120 en faveur, 14 contre, et 45 abstentions, la résolution de l’ONU exige « une action humanitaire immédiate entre Israël et le groupe palestinien Hamas ». Un cessez-le-feu de toute urgence s’avère d’une importance capitale.

Avant le vote de l’ONU, Ayman Safadi, ministre des Affaires Étrangères de la Jordanie, l’un des 22 pays arabes ayant rédigé la résolution, eut à dire que le document représente un cri d’alarme contre « cette guerre insensée, contre ces tueries insensées ». Mais Israël, disant que c’est une résolution assimilable à « l’infamie », continue ses attaques. Au contraire, le mardi 31 octobre, des bombardements israéliens d’un camp de réfugiés a complètement détruit des immeubles faisant de nombreuses mortalités. Et les soldats israéliens, ayant envahi du côté nord de Gaza, poursuivaient de soi-disant terroristes qui s’étaient abrités dans de gigantesques tunnels au nord de ce territoire.

À noter que le gouvernement du de facto Premier Ministre haïtien Ariel Henry n’a pas voté, ni pour ni contre, la résolution, ayant rejoint les 44 autres pays qui ont fait abstention. C’est que, même si le neurochirurgien ne peut pas plaire complètement à ses patrons de Washington, il ne peut non plus les déplaire. Voilà ce qui explique l’abstention d’Haïti.

En tout cas, l’état hébreu moderne remonte au 29 novembre 1947, soit 76 ans d’ici quatre semaines, suite à un vote de l’ONU, après que l’Angleterre, le colon occupant le territoire de la Palestine depuis1920, annonçait que le Royaume uni comptait se débarrasser du carcan que représentait son statut de colonisateur de ses deux peuples cousins qui se chamaillent depuis tantôt deux mille ans.

Ainsi, avons-nous aujourd’hui la Palestine et Israël nécessitant d’une paix qui serait plus équitable et durable à la fois. Que les têtes froides de part et d’autre gagnent le dessus!

*Dans les dossiers concernant Donald Trump, le Colorado prend le dessus.

C’est le lundi, 30 octobre, que le procès a été entamé, à Denver, dans l’état de Colorado, concernant l’action visant à barrer la voie à la participation de l’ex-président Donald Trump aux élections dans cet état, parce qu’il avait participé à une insurrection contre le gouvernement fédéral, ce qui est condamnable par la Constitution américaine. C’est la première fois qu’un ancien président serait interdit de participer au vote des électeurs. Mais c’est aussi la première fois que l’on a vu un ancien président passer des ordres à ses partisans d’attaquer le Congrès, haut lieu de la Législature américaine.

En effet, lundi soir, des chaînes de télévision rapportant ce qui se passait au tribunal à Denver, passaient en revue des scènes du 6 janvier 2021 et l’on a vu un Donald Trump, alors président, qui haranguait la foule, disant « Allez au Capitole, je vous rejoindrai! Si vous ne vous battez sans répit (« If you don’t fight like hell »), vous n’aurez plus de pays ». Voilà Trump, lui-même qui se porte témoin contre lui-même, car il n’y a pas moyen de faire disparaître toutes les vidéos de cette performance accusatrice du 6 janvier 2021.

On se rappellera aussi qu’à cette date, le slogan à la mode, dans la bouche des émeutiers à la solde du président était : « Hang Mike Pence ». (Pendez Mike Pence). Oui, la pendaison pour Mike Pence, son vice-président, qui n’avait pas obtempéré aux ordres du président qui lui avait demandé d’utiliser de son autorité de présidant à la session conjointe des Chambres législatives, selon les vœux de la Constitution, pour annuler les élections remportées par Joe Biden.

Puisque Monsieur Pence ne s’était pas conformé à ses desiderata, disant qu’il ne pouvait trahir son serment de respect à la Constitution, Trump encourageait ses ouailles à lui faire subir le supplice de la pendaison. Il ne s’agissait pas d’une plaisanterie, car la potence était bien visible dans l’air du Capitole. Toutefois, le Service secret assurant la sécurité du vice-président l’avait mis à l’abri juste à temps.

Tout ceci visait à empêcher que les deux Chambres du Congrès réunies, à Washington, le 6 janvier 2021, ne puissent procéder au vote affirmant la victoire aux urnes, le 3 novembre 2020, de son rival démocrate Joseph « Joe » Biden, qui l’avait devancé de 7 millions du vote public, et qui a été aussi approuvé par le « Collège électoral », soit l’assemblée des citoyens de tous les états ayant délibéré sur le vote dans leurs états respectifs.

Et voilà que Donald Trump, quoique jouissant d’une popularité inexplicable parmi des Républicains, fait face à une nouvelle donne. Il pourrait être banni de participer au vote présidentiel dans certains états, Colorado ayant devancé Minnesota, où il fait face à un procès similaire. Alors, l’on suit de près le déroulement du procès dans le Colorado, car il paraît qu’une décision de la Cour contre Donald Trump dans ce premier état fera tache d’huile.

Avant de passer à autre chose, nous attirons l’attention sur l’ordre de bâillon que le juge Arthur F. Engoron, à New York, avait émis à l’encontre de Donald Trump qui attaquait verbalement une employée du Tribunal. Il a été frappé d’une amende de dix mille dollars (10 000.00 $) qu’il a dû payer. À New York, il était accusé dans un cas à caractère civil, avançant des chiffres fictifs pour ses propriétés en vue d’obtenir des prêts au rabais, et changeant les données en vue de faire baisser les taxes à payer. La procureure (Attorney General) Letitia James, de l’état de New York, l’a bien eu. Dire qu’elle est Afro-américaine, ce qui doit énerver davantage un Trump raciste comme lui seul.

Et voilà qu’à Washington, dimanche dernier, 29 octobre, la juge Tanya Chuktan, jamaïcaine d’origine, chargée d’entendre le procès concernant l’« l’élection volée » selon Trump, remet en place un ordre de bâillon le concernant, après quelques jours qu’elle l’avait enlevé. C’est que l’ex-président, s’attaquait à Mark Meadows, son ancien chef de cabinet à la Maison-Blanche, qui lui a tourné le dos, coopérant maintenant avec les procureurs à son encontre. Il est dit que la juge Chuktan pourrait passer des amendes d’ordre financier à la prison momentanée pour cet homme qui se croit au-dessus de la loi.

De tout cela, on retiendra que l’avenir est bien triste pour Donald Trump!

BRIÈVEMENT, ICI ET LÀ

*AnthonyVirginie Saint-Pierre libéré. C’est lundi soir, 30 octobre que la nouvelle nous est parvenue. Le Secrétaire général du Haut Conseil de la Transition (HCT) a été libéré par ses ravisseurs après 12 jours de séquestration, une situation qui a causé une sortie tapageuse de la présidente du HCT à l’encontre du Premier ministre de facto. Tel qu’annoncé, Anthony Virginie Saint-Pierre a été kidnappé le 18 octobre. Et l’on disait vaguement que ses ravisseurs exigeaient deux millions de dollars US (2 000 000.00 $) pour sa libération.

En effet, vendredi dernier, 27 octobre, la présidente du HCT, Mme Mirlande Hyppolite Manigat, et le Pasteur Calixte Fleuridor ont signé une missive envoyée au Premier Ministre Ariel Henry pour signifier leur réprobation, que neuf jours après la séquestration du Secrétaire général du HCT, pas un mot du chef suprême d’Haïti à ce sujet. Pourtant, le Premier ministre a dit sa satisfaction de l’arrestation de Joseph Félix Badio, en son absence du pays. Qui croit-il tromper?

Est-ce que la sortie de la présidente du HCT et d’un autre membre de l’organisation instaurée par le Premier ministre –Laurent Saint-Cyr n’ayant pas signé la missive – aurait eu un effet sur le Premier ministre qui, comme on le sait, dispose de contacts dans le monde des ravisseurs? Assurément, cela demeurera un mystère. Mais, selon certains commentaires, circulant sur l’internet, cette affaire devrait être suffisante pour que Mme. Manigat tire la révérence.

*Après la frontière terrestre, ouverte à demi, c’est maintenant la question aérienne. Lundi matin, 30 octobre, la Junte de l’aviation civile dominicaine a annoncé que l’interdiction de vols entre la République dominicaine et Haïti, déclarée par le Président Luis Abinader, au moment de la fermeture de la frontière, le 14 septembre dernier, n’est plus de mise.

Voilà que dans l’après-midi du même jour, le bureau de la présidence a précisé que cette mesure vise seulement deux catégories de passagers : les diplomates en poste dans les deux pays et les passagers internationaux, en transit d’Haïti, vers une autre destination, ayant leurs billets déjà payés. On reviendra sur cette question, mais comme nous l’avions dit dès le début, la fermeture de la frontière terrestre et les restrictions aériennes ainsi que maritimes représentaient « un couteau à deux tranchants », que la République Dominicaine en souffrirait davantage les contrecoups. Histoire à suivre.

Pierre Quiroule II, c/o raljo31@yahoo.com

cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, VOL. LIII, No.38 Édition spéciale Canada du 01 novembre 2023, et se trouve en P3 à  : h-o 1 nov 2023

Haïti-Observateur / ISSN: 1043-3783